• IDS104 : Missions de l'Ingénieur Biomédical Hospitalier

    Avertissement

    Les projets ou stages publiés auxquels vous accédez sont des rapports d'étudiants et doivent être pris comme tels. Il peuvent donc comporter des imperfections ou des imprécisions que tout lecteur doit admettre et donc supporter. Il ont été réalisés pendant les périodes de formation et constituent avant-tout des travaux de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux concepts, méthodes, outils et expériences sur les démarches qualité dans les organisations ou sur les technologies en santé.

    Si, malgré nos précautions, vous avez des raisons de contester ce droit de diffusion libre, merci de nous en faire part (master@utc.fr), nous nous efforcerons d'y apporter une réponse rapide. L'objectif de la présentation des travaux sur le web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi la qualité des échanges professionnels.

    Nous ne faisons aucun usage commercial des travaux de projet ou de stage publiés, par conséquent les citations des informations et l'emploi des outils mis à disposition sont totalement libres. Dans ce cas, nous vous demandons de respecter les règles d'éthique en citant explicitement et complètement vos sources bibliographiques.

    Bonne lecture...

    Auteure

    Mas­son Anne-Charlotte

    Contact

    Citation

    A rap­pe­ler pour tout usage : A-C MASSON, « Mis­sions de l'Ingénieur Bio­mé­di­cal Hos­pi­ta­lier », Uni­ver­si­té de Tech­no­lo­gie de Com­piègne (France), Mas­ter Ingé­nie­rie de la San­té, Par­cours Tech­no­lo­gies Bio­mé­di­cales et Ter­ri­toires de San­té (TBTS) , Mémoire de stage, juillet 2021 https://travaux.master.utc.fr/formations-master/ingenierie-de-la-sante/ids104/

    Résumé

    Au sein d’un éta­blis­se­ment de san­té, qu’il soit public ou pri­vé, le ser­vice bio­mé­di­cal a un rôle cru­cial. En effet, ce ser­vice influe direc­te­ment sur la qua­li­té des soins, car il assure la mise à dis­po­si­tion et la ges­tion, au sein de l’hôpital, d’appareils médi­caux, essen­tiels pour le diag­nos­tic, le trai­te­ment et le sui­vi du patient. L’ingénieur bio­mé­di­cal est le pilote des dif­fé­rents pro­ces­sus per­met­tant d’atteindre cet objec­tif. C’est un spé­cia­liste des dis­po­si­tifs médi­caux qui déter­mine, en col­la­bo­ra­tion avec les acteurs hos­pi­ta­liers, quels dis­po­si­tifs médi­caux doivent être four­nis au per­son­nel soi­gnant. Il devra res­pec­ter cer­taines contraintes, comme la limite de son bud­get d’achat et s’informer sur l’évolution per­pé­tuelle de ce sec­teur, tant sur des aspects régle­men­taires, que tech­no­lo­giques. Il sera ain­si vu les mis­sions et acti­vi­tés de l’Ingénieur bio­mé­di­cal, avec la por­tée tan­gible de ses actions, à l’aide de plu­sieurs exemples concrets.

    Abstract

    The bio­me­di­cal depart­ment has an impor­tant role in a health ins­ti­tu­tion, whe­ther it is public or pri­vate. In fact, this depart­ment has a direct impact on the qua­li­ty of the pro­vi­ded care, as it ensures the pro­vi­sion and mana­ge­ment of medi­cal devices within the hos­pi­tal. Those devices are essen­tial for the diag­no­sis, the treat­ment, and the moni­to­ring of patients. The bio­me­di­cal engi­neer is com­mit­ted to conduct various pro­cesses to ensure the achie­ve­ment of these objec­tives. He is a spe­cia­list in medi­cal devices who deter­mines, in col­la­bo­ra­tion with the hos­pi­tal staff, the devices to be sup­plied to the health care per­son­nel. All the tasks conduc­ted by the bio­me­di­cal depart­ment must res­pect cer­tain constraints such as the limit of his pur­cha­sing bud­get and must keep abreast of the per­pe­tual evo­lu­tion of this sec­tor, both in terms of regu­la­tions and tech­no­lo­gy. This inter­n­ship report pre­sents what the mis­sions and acti­vi­ties of the Bio­me­di­cal Engi­neer are, with the tan­gible impact of its actions, thanks to tan­gible and prac­ti­cal examples.

    Téléchargements

    IDS104-MASSON Anne-Charlotte-Mémoire de stage
    IDS104-MASSON Anne-Char­lotte-Mémoire de stage

    Mémoire de stage : Mis­sions de l'Ingénieur Biomédical

    Mémoire Complet :

    Missions de l'Ingénieur Biomédical Hospitalier

    Remerciements

    Je tiens à remer­cier sur cette page, toutes les per­sonnes ayant contri­bué à la réus­site et à mon épa­nouis­se­ment pen­dant ce stage.

    Tout d’abord, je sou­haite remer­cier gran­de­ment, Mr. Mou­rad GHOMARI, Res­pon­sable du Dépar­te­ment de l’Ingénierie et de la Main­te­nance Bio­mé­di­cale à l’Hôpital Ray­mond Poin­ca­ré, pour sa dis­po­ni­bi­li­té, le par­tage de son expé­rience, la diver­si­té des mis­sions qu’il m’a confiées et sa bienveillance.

    Je tiens à remer­cier Mme Hanane HABBAL, pour son aide en toutes cir­cons­tances, sa dis­po­ni­bi­li­té, et son amitié.

    Mer­ci à Mme Ali­cia MAUGE, pour ces expli­ca­tions sur la ges­tion des dos­siers admi­nis­tra­tifs au sein de l’hôpital, son aide et sa sympathie.

    Mer­ci à Lucas OUDAR, Shone VENKAYA, et Zaka­ria HARZI, tech­ni­ciens bio­mé­di­caux, de m’avoir emme­née lors de vos inter­ven­tions, de votre bien­veillance, de vos expli­ca­tions sur la main­te­nance et de votre aide dans plu­sieurs dossiers.

    Mer­ci à Mme GUERARD, Juriste de la cel­lule des mar­chés du GHU, de m’avoir aidé sur la par­tie des achats et sur­tout de la Com­mande Publique.

    Mer­ci à Mr. ABLA, res­pon­sable pro­jet SAP, pour son aide, sa dis­po­ni­bi­li­té, ses for­ma­tions sur la GMAO - SAP et sur les classes EBHT, mais éga­le­ment pour sa sympathie.

    Je tiens à remer­cier Mr. Gré­go­ry CAZAGOU-GABA, ancien res­pon­sable de l’atelier bio­mé­di­cal du site Ray­mond Poin­ca­ré, pour le par­tage de son exper­tise sur les dis­po­si­tifs médi­caux et ces retours d’expérience.

    Mer­ci à Mme JOSE, de la socié­té WANDERCRAFT, de m’avoir invi­tée pour tes­ter l’Exosquelette ATALANTE, d’avoir été dis­po­nible et sa collaboration.

    Mer­ci à tous les acteurs hos­pi­ta­liers (ser­vices tech­niques, infor­ma­tique, per­son­nel médi­cal / para­mé­di­cal, cadres) pré­sents à Ray­mond Poin­ca­ré, de m’avoir accep­té au sein de votre quo­ti­dien et d’avoir tra­vaillé avec moi.

    Je tiens éga­le­ment à remer­cier Mme CLAUDE, ma sui­veuse et res­pon­sable de for­ma­tion Mas­ter Ingé­nie­rie de la San­té à l’Université Tech­no­lo­gique de Com­piègne, pour ses conseils, son aide et ces deux années riches en enseignements.

    Je vous dis tous à très bien­tôt et encore merci.

    Liste des abréviations

    • AP-HP : Assis­tance Publique des Hôpi­taux de Paris
    • ANSM : Agence Natio­nale de Sécu­ri­té du Médicament
    • AO : Appel d’Offre
    • BOAMP : Bulle­tin Offi­ciel des Annonces des Marchés Publics
    • BRK : Hôpi­tal Mari­time de Berck
    • CE : Certi­fi­ca­tion Euro­péenne
    • CNEH : Centre Natio­nal de l’Exper­tise Hospi­ta­lière
    • CTI : Commis­sion Tech­nique des Inves­tis­se­ments
    • DCE : Dossier de Consul­ta­tion des Entre­prises
    • DMU : Dépar­te­ment Médi­co-Univer­si­taire
    • DREES : Direc­tion de la recherche, des études, de l'évalua­tion et des statis­tiques
    • DRI : Délé­ga­tion aux Rela­tions Inter­na­tio­nales
    • EBHT : Équi­pe­ment Biomé­di­cal Hôte­lier et Tech­nique
    • EFR : Explo­ra­tions Fonc­tion­nelles Respi­ra­toires
    • EREA : Établis­se­ment Régio­nal d’Ensei­gne­ment Adap­té
    • GHU : Groupes Hospi­ta­lo-Univer­si­taires
    • GMAO : Gestion de Main­te­nance Assis­tée par Ordi­na­teur
    • GPE : Gestion du Plan d’Equi­pe­ment (Logi­ciel)
    • JAL : Jour­nal d’Annonces Légales
    • JOUE : Jour­nal Offi­ciel de l’Union Euro­péenne
    • MAD : Mise À Dispo­si­tion
    • MAPA : Marché à Procé­dure Adap­tée
    • MNSC : Marché Négo­cié Sans Concur­rence
    • PNI : Pres­sion Non Inva­sive
    • PUI : Phar­ma­cie à Usage Inté­rieur
    • PV : Procès-Verbal
    • RPC : L’hôpital Raymond Poincaré
    • SAP : Systems, Appli­ca­tions and Products, for data pro­ces­sing (Logi­ciel)
    • SSR : Soins de Suite et de Réadap­ta­tion
    • SPO2 : Satu­ra­tion Pulsée en Oxygène

    Introduction

    D’après les der­niers rap­ports de la DREES de 2018, la France comp­tait 1 360 éta­blis­se­ments de san­té du sec­teur public, avec 697 402 emplois de soi­gnants [1] et 261 412 de per­sonnes non soi­gnantes [2] (admi­nis­tra­tifs, tech­niques, édu­ca­tifs et sociaux) assu­rant le fonc­tion­ne­ment des struc­tures hos­pi­ta­lières que ce soit dans la coor­di­na­tion ou dans le main­tien des acti­vi­tés de soins.

    Dans cette orga­ni­sa­tion, les ser­vices tech­niques, dont l’Ingénierie bio­mé­di­cale, jouent un rôle pri­mor­dial dans l’offre de soin et leur qua­li­té. En effet, sa mis­sion est de mettre à dis­po­si­tion de l’ensemble du per­son­nel soi­gnant, les équi­pe­ments médi­caux les mieux adap­tés, pour les appli­ca­tions cli­niques recher­chées, soit au diag­nos­tic, au trai­te­ment et au sui­vi des patients. 

    L’acteur clé, qui dirige ces opé­ra­tions pour mener à bien cette mis­sion, est l’Ingénieur bio­mé­di­cal hospitalier.

    Dans le détail, une des pre­mières tâches de l’ingénieur est de recen­ser les besoins auprès des ser­vices hos­pi­ta­liers. Il doit défi­nir les prio­ri­tés (sui­vi, rem­pla­ce­ment, acti­vi­té nou­velle, obso­les­cence) en accord avec le bud­get alloué ain­si qu’avec les dif­fé­rents acteurs défi­nis­sant les pos­si­bi­li­tés et les besoins d’achats.

    L’ingénieur bio­mé­di­cal met en appli­ca­tion son exper­tise en tech­no­lo­gies bio­mé­di­cales afin de pro­po­ser les meilleurs dis­po­si­tifs, en adé­qua­tion avec les appli­ca­tions cli­niques et l’environnement hos­pi­ta­lier. Il se doit de déve­lop­per son exper­tise en se tenant au cou­rant des der­nières inno­va­tions, par une veille tech­no­lo­gique. Il est éga­le­ment un inter­lo­cu­teur entre les dif­fé­rents acteurs hos­pi­ta­liers et fabri­cants. Il se doit d’être docu­men­té, sur les régle­men­ta­tions en vigueur concer­nant les dis­po­si­tifs médi­caux, sur l’architecture réseau et géo­gra­phique du ou des hôpi­taux sous sa gou­ver­nance, afin d’implanter au mieux les maté­riels sur les sites d’intérêt, mais éga­le­ment de par­faire ses pro­ces­sus internes en les amé­lio­rant, tout ceci afin de pro­po­ser un ser­vice de qua­li­té, en adé­qua­tion avec la struc­ture hospitalière.

    Ce rap­port prend le cas de figure de l’ingénierie bio­mé­di­cale de l’hôpital Ray­mond Poin­ca­ré situé à GARCHES (92) qui est dépen­dant de l’Assistance Publique des Hôpi­taux de Paris (AP-HP). Il décrit son fonc­tion­ne­ment interne, sa ges­tion des dis­po­si­tifs médi­caux, de l’achat jusqu’à leur réforme. Ensuite par la pré­sen­ta­tion de dif­fé­rents pro­jets, il expose les dif­fé­rentes mis­sions de l’ingénieur bio­mé­di­cal, et rend compte du carac­tère essen­tiel de son tra­vail, auprès des ser­vices concer­nés, le tout cen­tré sur le patient.

    I. Présentation du lieu de stage

    A. L’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP)

    L’assistance publique des hôpi­taux de Paris est un grou­pe­ment d’hôpitaux situés en Île-de-France ou dépen­dants de ceux-ci. Elle se com­pose de 41 hôpi­taux, 1 EHPAD, et de ser­vices géné­raux per­met­tant d’assurer un ser­vice public de san­té pour tous, 24h/24h.

    Chaque année, ces hôpi­taux prennent en charge, grâce à des pla­teaux médi­caux de diag­nos­tic et thé­ra­peu­tique ras­sem­blant l’ensemble des spé­cia­li­tés médi­cales, 8,2 mil­lions de patients [3], que ce soit en consul­ta­tion, en urgence, lors d’hospitalisations pro­gram­mées ou à domicile.

    Depuis le 3 juillet 2019, l’AP-HP a mis en place une nou­velle orga­ni­sa­tion fédé­ra­tive [4] pour que les déci­sions, au niveau de l’ensemble des hôpi­taux, soient mieux coordonnées.

    Il a été créé des grou­pe­ments appe­lés Grou­pe­ments Hos­pi­ta­liers Uni­ver­si­taires, pour conso­li­der les liens entre l’ensemble des acteurs de San­té des hôpi­taux et des uni­ver­si­tés d’un même ter­ri­toire. Le but étant d’améliorer la prise en charge des patients, de l’accueil au sui­vi médi­cal, et déve­lop­per la recherche, selon les besoins territoriaux.

    Il y a six groupes hos­pi­ta­lo-uni­ver­si­taires (GHU), com­po­sés cha­cun de plu­sieurs hôpitaux :

    • AP-HP. Centre - Uni­ver­si­té de Paris regroupe 8 hôpitaux,
    • AP-HP. Sor­bonne Uni­ver­si­té regroupe 7 hôpitaux,
    • AP-HP. Nord - Uni­ver­si­té de Paris regroupe 8 hôpi­taux et 1 EHPAD,
    • AP-HP. Uni­ver­si­té Paris Saclay regroupe 7 hôpitaux,
    • AP-HP. Hôpi­taux Uni­ver­si­taires Paris Seine-Saint-Denis regroupe 3 hôpitaux
    • AP-HP. Hôpi­taux Uni­ver­si­taires Hen­ri Mon­dor regroupe 5 hôpitaux.

    Il y a éga­le­ment 3 hôpi­taux, en plus, qui sont hors de ces groupes.

    Au sein de cha­cun des six nou­veaux groupes hos­pi­ta­lo-uni­ver­si­taires, quinze dépar­te­ments médi­co-uni­ver­si­taires (DMU) (Figure 1) ont vu le jour en rem­pla­ce­ment des pôles.

    Le défi majeur de ces DMU est de favo­ri­ser l’émergence de nou­veaux pro­jets médi­caux, cohé­rents avec les pro­jets de recherche, afin de déter­mi­ner l’avenir des par­cours patients. Les DMU contri­bue­ront ain­si à amé­lio­rer la qua­li­té des soins et le quo­ti­dien des équipes hos­pi­ta­lières, actuelles et futures.

    Figure 1 : Organisation générale de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (Source : auteur)

    Les hôpi­taux Antoine Béclère (Cla­mart), Bicêtre (Krem­lin-Bicêtre), Mari­time de Berck (62), Paul-Brousse (Vil­le­juif), Ambroise-Paré (Bou­logne Billan­court), Ray­mond-Poin­ca­ré (Garches) et Sainte-Périne (Paris 16e) consti­tuent le groupe hos­pi­ta­lo-uni­ver­si­taire AP-HP. Uni­ver­si­té Paris Saclay. Cet ensemble hos­pi­ta­lier est pré­sent sur quatre ter­ri­toires de san­té (92, 94, 75 et 62) et emploie plus de 12 600 pro­fes­sion­nels de santé.

    B.      Groupe hospitalo-universitaire Paris Saclay

    Doté de 3384 lits répar­tis dans 190 ser­vices, il pro­pose une offre de soins com­plète et spé­cia­li­sée pour l’adulte, l’enfant, le patient âgé et la per­sonne en situa­tion de han­di­cap, en lien avec les uni­ver­si­tés Paris-Saclay et Ver­sailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

    De mul­tiples pro­jets médi­caux de grande ampleur sont en cours, tel que la construc­tion d’un nou­veau bâti­ment de 16 120 m², à Sainte Périne, dédiés à l’accueil des per­sonnes atteintes d’Alzheimer [5] ou le trans­fert de l’activité de Ray­mond Poin­ca­ré vers l’hôpital Ambroise Paré d’ici 2024 [6], dû à la vétus­té de cer­tains bâti­ments ne répon­dant pas aux normes de sécu­ri­té. Cette déci­sion est encore à l’heure actuelle sujette à débat [7].

    C.      Hôpital Raymond Poincaré

    L’hôpital Ray­mond Poin­ca­ré (RPC) a été ouvert en 1936 à Garches dans les Hauts-de-Seine (92) sur les ter­rains de la fon­da­tion Bré­zin. L’Hôpital comp­tait 1324 lits en 1960 et compte actuel­le­ment 304 lits et 1680 pro­fes­sion­nels de san­té [8]. Il est spé­cia­li­sé dans la prise en charge d’adultes et d’enfants souf­frant de troubles neu­ro­lo­co­mo­teurs lourds et inva­li­dants, innés ou acquis, et leurs com­pli­ca­tions (escarres). L’Hôpital est com­po­sé de plu­sieurs bâti­ments, accueillant des ser­vices dif­fé­rents, selon les étages (Figure 2).

    Figure 2 : Plan de l'Hôpital Raymond Poincaré (Source : APHP)

    Le bâti­ment BREZIN est décom­po­sé en 4 parties :

    A Bré­zin 1 et 2, les locaux admi­nis­tra­tifs sont au deuxième étage (Direc­tion Géné­rale, Infor­ma­tique, Finan­cière, Res­sources Humaines, Affaires médi­cales, Bureau des cadres du DMU Neu­ro­lo­co­mo­teur, Direc­tion Bio­mé­di­cale et Centres de réfé­rence de mala­dies Neu­ro­mus­cu­laires / des Troubles du Lan­gage et des Appren­tis­sages / Syn­drome Ehlers Danlos).

    Les autres par­ties de Bré­zin accueille les enfants en situa­tion de han­di­cap, dans les ser­vices de Neu­ro­pé­dia­trie, Rachis Enfant, Géné­tique médi­cale, en Hôpi­tal de jour, en Hos­pi­ta­li­sa­tions com­plètes, en Soins de Suite et de Réadap­ta­tion (SSR) ou en consultation.

    Il y a éga­le­ment une école, appe­lée EREA (Éta­blis­se­ment Régio­nal d’Enseignement Adap­té) pour per­mettre aux enfants en situa­tion de han­di­cap de suivre une sco­la­ri­té tout en pou­vant être soi­gnés et sur­veillés continuellement.

    Le bâti­ment NETTER, en face de l’accueil et de l’héliport, accueille :

    • Au rez-de-chaus­sée, le pla­teau médi­co-tech­nique d’Ima­ge­rie médi­cale, qui pré­sente les équi­pe­ments sui­vants [9] (Tableau 1).
    Tableau 1 : Équipements médicaux d’Imagerie médicale présents à Raymond Poincaré (source : interne)

    Type d’équipements Socié­té Modèle
    SCANNERSIEMENS SOMATOM Défi­ni­tion
    OSTEODENSITOMETREHOLOGICHORIZON A
    AMPLI DE BRILLANCEPHILIPSSIREMOBIL
    APPAREIL DE RADIOGRAPHIE
    (membres infé­rieurs -assis) 
    CURVEBEAM LINE UP
    APPAREILS MOBILES DE RADIOSCOPIESTEPHANIX
    SIEMENS
    MOVIX 30
    MOBILETT XP
    2 APPAREILS DE RADIOGRAPHIE
    (corps entier – allongé)
    PRIMAXCLISIS EXEL DRF
    SALLE INTERVENTIONNELLEPHILIPSELEVA MULTIDIAGNOSTIC
    APPAREIL DE RADIOGRAPHIE
    (corps entier – debout) 
    EOS Ima­ging EOS
    IRM 3TGEDISCOVERY MR750
    ÉCHOGRAPHESGE /PHILIPS GAMME Vivid (GE) / CX 50 -IU 22 – LUMIFY (PHILIPS)

    Au 1er, 2ème et 3ème étage, cer­tains ser­vices de réédu­ca­tion et de réadap­tion sont pré­sents, avec de grandes salles (pla­teaux) pour que les patients puissent réa­li­ser des exer­cices de marche, des mou­ve­ments des membres supé­rieurs ou de coor­di­na­tion, sous la sur­veillance d’ergothérapeutes et kiné­si­thé­ra­peutes. Il y a éga­le­ment le labo­ra­toire du som­meil (Centre de réfé­rence pour les cas d’hypersomnies rares), le labo­ra­toire de l’Analyse du Mou­ve­ment, des bureaux et des salles de consul­ta­tion pour de l’orthophonie. La capa­ci­té d’accueil est d’environ 73 lits, pour la plu­part, en hôpi­tal de jour.

    Le bâti­ment LETULLE comprend :

    • Le ser­vice de réani­ma­tion pédia­trique au 3ème étage.
    • L’Unité Médi­cale Ambu­la­toire (UMA) et l’Unité Médi­cale de Chi­rur­gie Ambu­la­toire (UMCA) au 2er étage.
    • L’Unité PériO­pé­ra­toire du Han­di­cap (UPOH) Escarres et Neu­ro Ortho, au 1ème étage.
    • L’Uro­lo­gie / Neu­ro-uro­lo­gie, le Bloc opé­ra­toire avec la SSPI (Salle de sur­veillance Post-Inter­ven­tion­nelle), où sont réa­li­sés des opé­ra­tions ortho­pé­diques (chi­rur­gie de l’épaule, de la hanche, de la main, du pied et de la che­ville) et la Sté­ri­li­sa­tion au rez-de-chaussée.

    Le bâti­ment WIDAL accueille :

    Au rez-de-chaus­sée,

    • Les labo­ra­toires de Toxi­co­lo­gie, l’Institut Médi­co-Légal et l’Unité Médi­co-Judi­ciaire, qui tra­vaillent ensemble pour la Cour d’Appel de Ver­sailles. Ils effec­tuent des ana­lyses de sub­stances toxiques (Drogues et agents chi­miques) après autop­sie et des exa­mens médi­caux avec pré­lè­ve­ments sur des vic­times en consul­ta­tion, ou des per­sonnes en garde à vue.
    • La Phar­ma­cie à Usage Inté­rieur (PUI) réa­li­sant des thé­ra­pies géniques, ou condi­tion­nant des médi­ca­ments pour per­mettre aux patients, de gérer la dou­leur, les crises de trem­ble­ments, ou d’épilepsie.
    • Un pla­teau tech­nique pour la Méde­cine Phy­sique et de Réadap­ta­tion, incluant un gym­nase spor­tif pour la réédu­ca­tion, des salles pour les soins de kiné­si­thé­ra­pie et un bas­sin d’eau pour la balnéothérapie.

    Le 1er étage regroupe les chambres pour l’hos­pi­ta­li­sa­tion com­plète, avec une par­tie dédiée aux soins inten­sifs pour la Méde­cine Phy­sique et de Réadaptation.

    Au 2ème étage, il y a 3 services :

    • Deux nou­veaux ser­vices de sui­vi Neu­ro­vas­cu­laire (UNV) et de soins inten­sifs neu­ro­vas­cu­laire (USINV), à la suite d’opérations neu­ro­lo­giques et vas­cu­laires, doivent ouvrir début septembre.
    • Un ser­vice appe­lé « Mala­dies infec­tieuses et Tro­pi­cales » a été trans­for­mé depuis la crise sani­taire en accueil pour les patients atteints du COVID en rémis­sion ou dans un pre­mier temps, sans gravité.

    Au der­nier étage, il y a le ser­vice de réani­ma­tion adulte, avec 25 lits, pour les patients âgés de plus de 18 ans, ayant besoin de sur­veillance conti­nue et de sup­pléance (res­pi­ra­toire, rénale, hépa­tique nutri­tive). Une par­tie a été amé­na­gée pour accueillir les patients atteints du COVID dans ces formes les plus graves. Dans cette par­tie, il y a éga­le­ment le seul cais­son hyper­bare en Île-de-France qui est une ins­tal­la­tion médi­co-tech­nique étanche au sein de laquelle un ou plu­sieurs patients peuvent être expo­sés à une pres­sion supé­rieure à la pres­sion atmo­sphé­rique. Cela per­met prin­ci­pa­le­ment d'accroître l'oxygénation des tis­sus pour la prise en charge de per­sonnes intoxi­quées au CO2, des acci­dents de plon­gée ou atteints de plu­sieurs formes de COVID long qui pro­voquent de graves pro­blèmes respiratoires.

    Le bâti­ment GROSSIORD accueille :

    • Au rez-de-chaus­sée, les locaux de l’Explo­ra­tion Fonc­tion­nelle Res­pi­ra­toire et de Neu­ro Phy­sio­lo­gie.
    • Au 1er et 2ème étage, les labo­ra­toires d’Hématologie, de Micro­bio­lo­gie et de Biochimie.

    L’Hôpital Ray­mond Poin­ca­ré com­prend aus­si des bâti­ments, pour les ser­vices tech­niques (Dunand, Guten­berg, Deprez, Patrick, Usine), la res­tau­ra­tion du per­son­nel et des patients mobiles (Hen­ri IV), l’enseignement avec un Ins­ti­tut de For­ma­tion en Soins Infir­miers (Gouin Lemaire), un Pool Fau­teuil Rou­lant (Jules Verne) où plus de 400 fau­teuils sont pré­sents, cha­cun adap­té à une patho­lo­gie, une mor­pho­lo­gie, qu’ils soient manuels ou électriques. 

    L’Hôpital Ray­mond Poin­ca­ré est siège du SAMU des Hauts-de-Seine et est doté d’un SMUR.

    D.     Le Département de L’ingénierie et de la Maintenance Biomédicale (DIMB) 

    Le DIMB situé à l’hôpital Ray­mond Poin­ca­ré est diri­gé par un Ingé­nieur Bio­mé­di­cal en Chef, celui-ci est res­pon­sable du Dépar­te­ment de l’Ingénierie et de la Main­te­nance Bio­mé­di­cale de l’Hôpital Ray­mond Poin­ca­ré et l’Hôpital Mari­time de Berck.

    À l’heure actuelle, le DIMB (Figure 3) est com­po­sé de :

    • Deux ate­liers bio­mé­di­caux :
      • Le pre­mier est situé à l’hôpital Ray­mond Poin­ca­ré, où trois tech­ni­ciens bio­mé­di­caux s’occupent de la récep­tion, la main­te­nance et du sui­vi des dis­po­si­tifs médi­caux en exploi­ta­tion sur l’ensemble de l’hôpital. Un poste de Tech­ni­cien Bio­mé­di­cal, Res­pon­sable d’Atelier et spé­cia­li­sé dans l’Imagerie médi­cale, le bloc opé­ra­toire, la réani­ma­tion, l’exploration fonc­tion­nelle, le moni­to­rage et la per­fu­sion, est actuel­le­ment vacant.
      • Le second est à l’hôpital Mari­time de Berck (BRK), où il y a un tech­ni­cien bio­mé­di­cal géné­ra­liste.
    • Deux ache­teurs spécialisés :
      • Une Ache­teuse, char­gée de l’achat des équi­pe­ments hôte­liers.
      • Une Ingé­nieure Bio­mé­di­cale et Agent Tech­ni­co-admi­nis­tra­tive, char­gée de l’Achat des équi­pe­ments bio­mé­di­caux, du sui­vi de lamain­te­nance et de la maté­rio­vi­gi­lance des équi­pe­ments biomédicaux.
    Figure 3 : Organigramme du Département de la maintenance des Équipements (Source : auteur)

    II. Le métier d’Ingénieur Biomédical à l’AP-HP

    Il est impor­tant de com­prendre quel est le dérou­lé des actions de l’Ingénieur Bio­mé­di­cal, au sein de sa struc­ture d’accueil, en l’occurrence, l’hôpital Ray­mond Poin­ca­ré à GARCHES.  C’est pour­quoi, il sera détaillé com­ment sont gérés les dis­po­si­tifs médi­caux de l’achat jusqu’à leur réforme.

    A.  Acquisition des dispositifs médicaux

    Tout d’abord, l’ingénieur bio­mé­di­cal a pour tâche d’acqué­rir des équi­pe­ments bio­mé­di­caux, pour l’hôpital. Pour cela, il devra réa­li­ser et par­ti­ci­per à dif­fé­rentes étapes, qui sont l’élaboration du plan d’équipement, l’achat des dis­po­si­tifs, et leur récep­tion, en lien avec la défalcation.

    L’élaboration du plan d’équipement

    Il per­met de réa­li­ser le recen­se­ment des besoins en dis­po­si­tifs médi­caux auprès des méde­cins, pour la pro­chaine année. Le plan d’équipement médi­cal est réa­li­sé tous les ans à l’année n-1, pour mettre en avant les nou­veaux équi­pe­ments deman­dés et néces­saires aux dif­fé­rents ser­vices hos­pi­ta­liers pour l’année sui­vante soit l’année (n).

    L’ingénieur bio­mé­di­cal a un rôle de conseiller dans cette démarche de recen­se­ment des besoins. Il prend ain­si connais­sance des demandes, indique si les besoins sont per­ti­nents, et les jus­ti­fie aux auto­ri­tés com­pé­tentes, qui peuvent être le direc­teur d’hôpital, le direc­teur finan­cier ou d’autres acteurs. Il peut éga­le­ment deman­der des dis­po­si­tifs, si ceux-ci sont vétustes ou si une plus grande capa­ci­té est néces­saire à des fins d’anticipation et dans le but d’assurer la conti­nui­té des soins.

    À l’APHP, une orga­ni­sa­tion propre est mise en place, car les hôpi­taux sont regrou­pés en GHU et les ser­vices en DMU.

    Tout d’abord, la Direc­trice des Inves­tis­se­ments pour la Com­mis­sion Tech­nique des Inves­tis­se­ments (CTI) envoie un cour­rier à l’ensemble des cadres des DMU et aux Ingé­nieurs bio­mé­di­caux pour qu’ils indiquent tous leurs besoins en tra­vaux et équi­pe­ments, en les chif­frant et en les quan­ti­fiant, pour l’année sui­vante, dans un délai de 4 mois.

    Dans cette période, les cadres admi­nis­tra­tifs des DMU demandent à chaque cadre de ser­vice de ras­sem­bler les besoins de leur équipe médi­cale et para­mé­di­cale. Cha­cun trans­met ces besoins au cadre de son DMU, afin que celui-ci regroupe toutes les demandes dans une fiche récapitulative.

    Un 1er fil­trage est réa­li­sé par les cadres de ser­vice et l’ingénieur bio­mé­di­cal, avec un argu­men­taire pré­cis, un chif­frage et une quan­ti­fi­ca­tion des dif­fé­rents dispositifs.

    À la suite de ça, tous les cadres de DMU envoient leur docu­ment com­plé­té au Direc­teur des Équi­pe­ments et à la Direc­trice des Inves­tis­se­ments pour la Com­mis­sion Tech­nique des Inves­tis­se­ments(CTI). Ces acteurs regroupent ain­si toutes les demandes qui vont for­mer le futur plan d’équipement médi­cal. Elles sont envoyées au siège de l’APHP qui défi­nit le bud­get qui pour­ra être alloué au GHU, pour ache­ter les dif­fé­rents équi­pe­ments sur l’année n+1.

    Le plan d’équipement est ensuite retra­vaillé par la CTI, com­po­sée de plu­sieurs corps de métiers tels que des méde­cins, ingé­nieurs bio­mé­di­caux, ou des ache­teurs, en col­la­bo­ra­tion avec les cadres pour qu’il soit valide et rentre dans le bud­get alloué.

    L’ingénieur bio­mé­di­cal déter­mine ensuite les enve­loppes bud­gé­taires des DMU.

    Le ser­vice bio­mé­di­cal com­men­ce­ra l’achat des équi­pe­ments vali­dés à l’année (n). Il étu­die­ra les meilleures pos­si­bi­li­tés en termes d’équipements (coût, qua­li­té tech­nique, adé­qua­tion aux besoins).

    L’achat des dis­po­si­tifs médicaux

    Pour bien com­prendre com­ment se déroule l’acquisition de dis­po­si­tifs médi­caux au sein des hôpi­taux publics et par ana­lo­gie à Ray­mond Poin­ca­ré, il est impor­tant de se pen­cher sur une notion impor­tante que tout per­son­nel de la fonc­tion publique doit connaître : le Code de la Com­mande Publique [10].

    Ce Code, en vigueur depuis le 1er avril 2019, défi­nit les règles pour tout achat dans les ins­tances du domaine public, soit le gou­ver­ne­ment, l’armée, ou dans notre cas, les hôpi­taux publics. Tout ceci dans le but de faire une bonne uti­li­sa­tion des deniers publics et d’éviter des détour­ne­ments de fonds. Ain­si le Code regroupe dif­fé­rentes pro­cé­dures juri­di­co-admi­nis­tra­tives, qui se défi­nissent selon le mon­tant que l’on veut enga­ger pour un ou des achats, qu’ils soient pour des tra­vaux, des ser­vices ou des four­ni­tures (ex : Dis­po­si­tifs Médi­caux et consom­mables). Ceux-ci abou­tissent sur des contrats avec une durée limi­tée (article L-5), appe­lés mar­chés publics.

    Il y a 3 prin­cipes fon­da­men­taux dans ce Code (article L-3):

    • Liber­té d’accès à la com­mande publique, où chaque opé­ra­teur éco­no­mique, repré­sen­té par les socié­tés, doit avoir accès, à l’aide des publi­ca­tions sur des jour­naux offi­ciels, aux demandes des pou­voirs adju­di­ca­teurs, soit les ache­teurs. Ceci per­met de don­ner sa chance à tout le monde que ce soient des nou­velles socié­tés ou des anciennes et que cha­cun puisse être au cou­rant des der­nières demandes du domaine public.
    • L’égalité du trai­te­ment des can­di­dats avec l’impartialité du pou­voir adju­di­ca­teur. Aucune socié­té, aucun pro­duit ne doit être favo­ri­sé ou avoir de trai­te­ment de faveur. Le choix doit être objec­tif et basé sur des cri­tères tech­niques, admi­nis­tra­tifs pré­éta­blis à l’avance.
    • La trans­pa­rence des pro­cé­dures. Les can­di­dats doivent être au cou­rant de com­ment ils seront notés, sous la forme de cri­tères, et que doit com­por­ter le mar­ché, afin d’éviter toute dis­cri­mi­na­tion et rejet des can­di­dats sans explications.

    Les Mar­chés publics sont donc éta­blis, d’après l’article L-2 et L-1111-1 de la Com­mande publique, à titre oné­reux entre un ou des ache­teurs publics et une ou plu­sieurs socié­tés offrant la réa­li­sa­tion de tra­vaux, la four­ni­ture de pro­duits ou de pres­ta­tions de ser­vices. Il existe des seuils pour déter­mi­ner les types de pro­cé­dures d’achat et les obli­ga­tions de publi­ca­tion et ain­si éta­blir un marché :

    • < 40 000€ HT = Mar­ché négo­cié sans publi­ci­té ni mise en concur­rence (MNSC) préa­lables, soit une demande directe et simple d’un devis par mail à une ou des socié­tés, la publi­ci­té est bien facultative.
    • 40 000€ à 89 999€ HT = Mar­ché à pro­cé­dure adap­tée (MAPA) : demande de publi­ci­té à la cel­lule des mar­chés sur la pla­te­forme du choix de l’acheteur tel que le Bul­le­tin Offi­ciel des Annonces des Mar­chés Publics (BOAMP), ou un Jour­nal d’Annonces Légales (JAL) soit un jour­nal habi­li­té à rece­voir des annonces légales pour des achats du domaine Publique.
    • 90 000€ HT à 214 000€ HT = Mar­ché à pro­cé­dure adap­tée (MAPA) ou Pro­cé­dure For­ma­li­sée : demande de publi­ci­té à la cel­lule des mar­chés, avec publi­ca­tion obli­ga­toire au Bul­le­tin Offi­ciel des Annonces des Mar­chés Publics (BOAMP), ET au Jour­nal Offi­ciel de l’Union Euro­péenne (JOUE). Une pro­cé­dure for­ma­li­sée est indi­quée si le mon­tant est proche des 214 000€ afin que s’il y a un dépas­se­ment, la pro­cé­dure ne soit pas à recommencer.
    • > 214 000€ HT = Pro­cé­dure for­ma­li­sée : demande de publi­ci­té à la cel­lule des mar­chés, avec publi­ca­tion obli­ga­toire au Bul­le­tin Offi­ciel des Annonces des Mar­chés Publics (BOAMP), et au Jour­nal Offi­ciel de l’Union Euro­péenne (JOUE).

    Il y a 3 pro­cé­dures formalisées :

    • L’appel d’offres (AO), qu’il soit ouvert à tous ou res­treint à quelques can­di­dats, qui sont tous mis en concur­rence. Les besoins et pres­ta­tions sont clai­re­ment défi­nis et aucune négo­cia­tion n’est acceptée.
    • La pro­cé­dure avec négo­cia­tion est ouverte à tous avec une mise en concur­rence. Elle est indi­quée quand le besoin ini­tial et les moyens pour le satis­faire sont défi­nis, mais que l’acheteur a besoin de faire évo­luer ces pres­ta­tions et son besoin maxi­mal au cours du temps. Les can­di­dats peuvent donc dépo­ser plu­sieurs offres qui donnent lieu entre cha­cune à des négociations.
    • Le dia­logue com­pé­ti­tif où un besoin est défi­ni, mais les moyens pour le faire ne sont pas connus par l’acheteur. Il y a donc une émis­sion de plu­sieurs offres par les can­di­dats, avec une mise en concur­rence entre cha­cun. Un dia­logue se crée pour répondre au mieux à ce besoin.

    Si l’on résume de manière géné­rale, le pro­ces­sus d’achat est le sui­vant (Tableau 2). Les tâches incom­bant à l’ingénieur bio­mé­di­cal y sont mises en valeur.

    Tableau 2 : Descriptif des étapes du processus d’achat général (source : interne)

    ÉtapeDes­crip­tion de l’étape du processusGéré par le Bio­mé­di­cal ?
    1-Répar­ti­tion entre ingé­nieurs bio­mé­di­caux des dis­po­si­tifs ins­crits au Plan d’équipement, selon le domaine de spé­cia­li­té de chacunOui
    2-Prio­ri­sa­tion des achats (calen­drier des achats) selon le temps à y consa­crer et l’urgence.Oui
    3-Demande de pré­ci­sion du besoin au méde­cin à Prix + Cahier des Charges Tech­niques Par­ti­cu­lières (CCTP)Oui
    4-Défi­nir la pro­cé­dure d’achat selon l’estimation des seuilsOui
    5-Rédi­ger le Cahier des Clauses Tech­niques Par­ti­cu­lières (CCTP) pour la cel­lule des marchés.Oui
    6-Publi­ca­tion pen­dant une durée pré­éta­blie (selon la pro­cé­dure), par la cel­lule des marchésNon
    7-Récep­tion­ner les offres avec déma­té­ria­li­sa­tion, par la cel­lule des marchés.Non
    8-Ana­ly­ser les offres avec clas­se­ment, éta­blir le rap­port de choix et envoi à la cel­lule des marchésOui
    9-Com­mis­sion locale d’appréciations des offres (CLAO) de juge­ment pour exa­mi­ner le res­pect de la pro­cé­dure et véri­fi­ca­tion par le contrô­leur financierNon
    10-Infor­mer le can­di­dat rete­nu de l’attribution du mar­ché et les autres can­di­dats du rejetNon
    11-Mar­ché noti­fié avec signa­ture du contrat pour une durée pré­éta­blie (obli­ga­toire)Non
    12-Exé­cu­tion du marchéOui

    Le Cahier des Clauses Tech­niques par­ti­cu­lières [11] est un docu­ment qui défi­nit les pro­duits et pres­ta­tions deman­dés par l’acheteur. Il est rédi­gé par l’Ingénieur bio­mé­di­cal, en col­la­bo­ra­tion avec un juriste, et doit ser­vir pour la pro­cé­dure d’achat de réfé­rence. Il est com­po­sé de dif­fé­rents élé­ments, tel que :

    - la nature du besoin, afin que les socié­tés puissent pré­sen­ter une offre adaptée.

    - la méthode d’évaluation des offres, ain­si que leur dérou­le­ment (calen­drier), avec l’établissement de cri­tères d’exigence, sou­vent regrou­pés en exi­gences tech­niques et en exi­gences financières.

    Les socié­tés sont dans l’obligation de se confor­mer aux demandes faites dans ce docu­ment. A contra­rio, une offre peut être rejetée.

    Le rap­port de choix est le docu­ment final ser­vant à jus­ti­fier l’attribution du mar­ché à une socié­té. Il regroupe les offres éva­lués selon les cri­tères pré­éta­blis dans le CCTP, ain­si qu’un argu­men­taire final sur les pres­ta­tions les mieux adap­tées au besoin. Il est rédi­gé par l’ingénieur bio­mé­di­cal, en concer­ta­tion avec l’équipe soignante.

    À la suite de l’exécution du mar­ché, les ache­teurs émettent un bon de com­mande aux socié­tés rete­nues pour com­man­der et conve­nir d’une date de livrai­son, d’installation et de for­ma­tion du per­son­nel du ser­vice devant accueillir le dis­po­si­tif médical.

    Une par­ti­cu­la­ri­té de L’APHP : avoir sa propre cen­trale d’achat

    L’AGEPS ou Agence Géné­rale des Équi­pe­ments et des Pro­duits de San­té est la cen­trale d’achat du siège de l’APHP. L’hôpital Ray­mond Poin­ca­ré, fai­sant par­tie de l’APHP, il est en rela­tion étroite avec cette agence.

    Elle éta­blit les mar­chés afin de per­mettre aux ingé­nieurs et ache­teurs bio­mé­di­caux de gagner du temps, car la créa­tion d’un mar­ché est une tâche longue (plu­sieurs mois) et de faire des éco­no­mies, car des prix avan­ta­geux peuvent être pro­po­sés aux hôpi­taux, si une grande quan­ti­té est pré­vue. Ain­si, les parcs d’équipements sont har­mo­ni­sés entre les hôpi­taux, les prêts et les dons entre hôpi­taux sont donc facilités.

    D’un point de vue juri­dique, les hôpi­taux sont obli­gés de pas­ser par ces mar­chés noti­fiés, car un contrat scelle les deux par­ties, soit l’APHP avec les hôpi­taux sous sa gou­ver­nance et la socié­té ayant rem­por­té l’offre. A contra­rio, si les hôpi­taux ne peuvent pas pas­ser par ces mar­chés, ils demandent une dérogation.

    Ces déro­ga­tions existent lorsqu’un marché :

    • est inexis­tant et se trouve sous le seuil des 40 000€HT. L’acheteur peut deman­der des devis à des socié­tés, ou pas­ser par une cen­trale d’achat.
    • ne cor­res­pond pas au besoin du mar­ché pré­éta­bli, et ceci pour n’importe quel montant.

    Si la déro­ga­tion est accep­tée par l’AGEPS, la com­mande peut être pas­sée auprès d’une cen­trale d’achat externe (UGAP, RESAH et Uni-HA) ou un mar­ché dit « local » peut être éta­bli. Dans ce der­nier cas, le pro­ces­sus glo­bal de l’achat public devra être res­pec­té et réa­li­sé par l’ingénieur bio­mé­di­cal ayant fait la demande, et le per­son­nel médi­cal - para­mé­di­cal du ser­vice concerné.

    La récep­tion du maté­riel neuf

    Cette étape est décou­pée en plu­sieurs tâches, dans cet ordre :

    • La livrai­son :

    La livrai­son est dif­fé­rente selon la taille du dis­po­si­tif, le nombre d’équipements et du choix des socié­tés (Livrai­son et Ins­tal­la­tion le même jour).

    Si ce sont des dis­po­si­tifs peu volu­mi­neux, le maga­sin, de l’Hôpital Ray­mond Poin­ca­ré, récep­tionne les dis­po­si­tifs médi­caux. Les tech­ni­ciens bio­mé­di­caux sont pré­ve­nus et vont cher­cher le matériel.

    Si les dis­po­si­tifs sont volu­mi­neux, le trans­por­teur les livre direc­te­ment dans le ser­vice hos­pi­ta­lier demandeur.

    Ensuite, les tech­ni­ciens véri­fient que la livrai­son est conforme à la com­mande, ils contrôlent le bon état des dis­po­si­tifs, la bonne récep­tion des consom­mables et l’enregistrent dans l’inventaire. Le maté­riel reçu est ensuite déli­vré au ser­vice demandeur.

    • L’Installation et la mise en service :

    Après la livrai­son du maté­riel par la socié­té ou par un trans­por­teur, le tech­ni­cien du four­nis­seur, res­pon­sable du pro­duit se déplace dans le ser­vice pour pou­voir ins­tal­ler l’appareil, avec les acces­soires, consom­mables et réac­tifs. Cela per­met une ins­tal­la­tion par une main d’œuvre très spé­cia­li­sée, garan­tis­sant l’efficacité et la sûre­té de l’installation.

    L’ingénieur d’application et le tech­ni­cien res­pon­sable du pro­duit mettent ensuite l’appareil en fonc­tion­ne­ment. Cette étape est faite en pré­sence de l’utilisateur pour que les réglages soient faits, selon les besoins médi­caux. Elle est donc très impor­tante pour la bonne uti­li­sa­tion du maté­riel. L’appareil est ensuite tes­té, pour s’assurer qu’il fonc­tionne correctement.

    • La for­ma­tion du personnel :

    La for­ma­tion à l’utilisation des équi­pe­ments est obli­ga­toire, à la suite de l’achat d’un équi­pe­ment. Elle per­met aux uti­li­sa­teurs de bien se ser­vir de leur équi­pe­ment et ain­si assu­rer la qua­li­té des soins et la sécu­ri­té du patient.

    Les tech­ni­ciens bio­mé­di­caux béné­fi­cient eux aus­si d’une for­ma­tion dite de main­te­nance, afin qu’ils puissent assu­rer l’entretien et la répa­ra­tion de l’équipement jusqu’à sa réforme.

    • Le pro­cès-ver­bal de récep­tion (PV) :

    À la fin des étapes pré­cé­dentes, pour pou­voir clô­tu­rer le dos­sier d’achat, payer le four­nis­seur et déclen­cher la garan­tie, il faut indi­quer à l’aide d’un pro­cès-ver­bal, la bonne récep­tion du maté­riel neuf.  Ce Pro­cès-ver­bal met fin à la mise en ser­vice d’un équipement.

    Sur le PV, il est indi­qué que l’appareil est conforme qua­li­ta­ti­ve­ment et quan­ti­ta­ti­ve­ment au bon de com­mande, avec la pré­sence des consom­mables, du manuel d’utilisation, du manuel tech­nique et de la liste des pièces de rechange, à la livrai­son. Le dis­po­si­tif doit être mar­qué CE, fonc­tion­ner cor­rec­te­ment et doit être entré dans l’inventaire du bio­mé­di­cal, pour la ges­tion de la main­te­nance. Le cadre du ser­vice, le repré­sen­tant de la socié­té, le tech­ni­cien bio­mé­di­cal et l’ingénieur bio­mé­di­cal signent le PV de récep­tion du maté­riel neuf quand toutes ces étapes ont été véri­fiées. Dans le cas contraire, le PV ne sera pas signé, et le four­nis­seur sera aler­té pour régler le pro­blème constaté.

    La pro­cé­dure de paye­ment du four­nis­seur se fait quelques jours (15 jours) après la signa­ture du PV de récep­tion, si aucun pro­blème n’a été consta­té. Le PV de récep­tion s’applique pour main­te­nir en état de fonc­tion­ne­ment l’appareil durant toute la période de garan­tie et ensuite éven­tuel­le­ment dans le cadre d’un contrat de maintenance.

    À la suite de la récep­tion du nou­veau dis­po­si­tif, s’il rem­place un ancien maté­riel, celui-ci doit être défalqué.

    La défal­ca­tion – la réforme de l’ancien dis­po­si­tif médical

    Après plu­sieurs années d’utilisation, un équi­pe­ment bio­mé­di­cal devient vétuste, soit en fin de vie. Tout un pro­ces­sus se met en place pour sor­tir cet appa­reil de l’hôpital.

    Pour cela, une pro­cé­dure de défal­ca­tion se déclenche afin soit de détruire (réfor­mer) l’équipement du parc de l’hôpital, soit d’en faire don. Cette pro­cé­dure se déclenche en rem­plis­sant une fiche de demande de défalcation.

    Dans le cas d’un maté­riel vétuste, la demande de défal­ca­tion est faite par le cadre para­mé­di­cal. Dans le cas d’un maté­riel irré­pa­rable ou si les pièces de rechange ne sont plus fabri­quées, la pro­cé­dure de défal­ca­tion est ini­tiée par le tech­ni­cien biomédical.

    Elle néces­site 4 signa­tures, celle :

    • Du cadre de ser­vice où était l’équipement
    • Du tech­ni­cien bio­mé­di­cal qui en était à la charge
    • Du res­pon­sable de l’atelier biomédical
    • Du res­pon­sable du Dépar­te­ment de l’Ingénierie et de la Main­te­nance Biomédicale.

    Ensuite, on envoie la fiche au ser­vice de Salu­bri­té, char­gé de détruire le maté­riel réformé.

    Lorsque l’appareil est réfor­mé, mais en état de marche, on peut en faire don à une asso­cia­tion appe­lée BIP Huma­ni­taire, trans­fé­ré par la DRI (Délé­ga­tion aux rela­tions inter­na­tio­nales de l’APHP). Cela se pro­duit géné­ra­le­ment lorsqu’un ser­vice rem­place un appa­reil obso­lète par un plus per­for­mant ou lorsqu’il n’est plus néces­saire. Pour cela, il faut noter sur la fiche de demande de défal­ca­tion que l’appareil est en bon état de fonc­tion­ne­ment et qu’on peut en faire un don à la DRI.

    Il ne faut pas oublier de mettre à jour l’inventaire, à la suite de la défal­ca­tion du maté­riel, afin qu’il soit à jour. Une trace de cette défal­ca­tion reste.

    Cas par­ti­cu­liers d’acquisition

    • Mise à dis­po­si­tion (MAD) :

    Cer­tains équi­pe­ments peuvent être mis à la dis­po­si­tion des ser­vices hos­pi­ta­liers. Les équi­pe­ments sont donc « loués » avec comme contre­par­tie que les ser­vices com­mandent à la socié­té four­nis­seur un mon­tant pré­éta­bli en consom­mables. Les MAD sont éga­le­ment des contrats qui engagent les deux par­ties et se font sur la base d’un mar­ché. À la fin du mar­ché, le maté­riel doit être ren­du à la socié­té déten­trice de l’équipement.

    • Prêt :

    Le prêt de maté­riel peut être effec­tué afin que l’activité de soin puisse per­du­rer, lorsqu’un même maté­riel est par­ti en répa­ra­tion. Géné­ra­le­ment, le prêt est éta­bli dans les contrats, mais peut être à titre gra­cieux, afin d’entretenir la cor­dia­li­té entre l’hôpital et la société.

    • Loca­tion :

    Cer­tains équi­pe­ments lourds peuvent être loués pour un temps déter­mi­né et peuvent par­fois abou­tir à un achat avec un reste à payer, si le mon­tant de base, pour un achat, n’a pas été amor­ti durant la période de loca­tion. Si l’hôpital ne sou­haite pas ache­ter, le maté­riel est rendu.

    B.   Maintenance des équipements biomédicaux

    La main­te­nance des dis­po­si­tifs médi­caux per­met d’en assu­rer le sui­vi, la dis­po­ni­bi­li­té et la sécu­ri­té d’utilisation. Elle est réa­li­sée par les tech­ni­ciens bio­mé­di­caux hos­pi­ta­liers ou par des socié­tés pres­ta­taires. Il faut savoir que cer­tains équi­pe­ments médi­caux sont sou­mis à obli­ga­tion de main­te­nance [12]. Il existe dif­fé­rents types de maintenance.

    Main­te­nance curative

    La main­te­nance cura­tive consiste à remettre l’équipement dans un état de fonc­tion­ne­ment adé­quat afin de réta­blir les fonc­tions néces­saires à son utilisation.

    La stra­té­gie sui­vante est appli­quée afin de choi­sir ou non de répa­rer un équipement :

    Habi­tuel­le­ment, la répa­ra­tion ou le rem­pla­ce­ment se fait, si le mon­tant de la répa­ra­tion coûte moins de 100% du prix d’achat. Autre­fois, le pour­cen­tage était de 80% mais par sou­ci d’économie, il a été modi­fié. D’autre part, ce cri­tère de déci­sion dépend des moyens finan­ciers en inves­tis­se­ment de l’atelier biomédical.

    Exemple d’une main­te­nance curative :

    Figure 4 : HEMOCUE HB 201 DM [13] (source : auteur)

    Appli­ca­tion cli­nique : Cet appa­reil est un ana­ly­seur de sang (Figure 4), il est uti­li­sé par le SAMU pour déter­mi­ner rapi­de­ment le taux d’hémoglobine, une pro­téine qui per­met de trans­por­ter l’oxygène dans l’organisme. Le prin­cipe est de dépo­ser une goutte de sang sur une plaque pour ana­lyse. Le taux moyen est com­pris entre 12 et 16 gr/dL [14]. Si le taux est plus bas, la per­sonne fait une ané­mie et pos­si­ble­ment une hémorragie.

    Pro­blèmes : L’appareil indique une erreur de lecture.

    Solu­tion : La len­tille a été net­toyée, un test a été réa­li­sé et l’appareil est fonctionnel.

    Main­te­nance préventive

    La main­te­nance pré­ven­tive d’un équi­pe­ment bio­mé­di­cal concerne la réa­li­sa­tion d’un entre­tien qui per­met de main­te­nir le dis­po­si­tif médi­cal dans son état de fonc­tion­ne­ment nor­mal. Elle est pla­ni­fiée selon un échéan­cier pré­éta­bli à rai­son d’un ou plu­sieurs entre­tiens par an en fonc­tion des équipements.

    Elle est une obli­ga­tion régle­men­taire, il faut la suivre rigou­reu­se­ment pour les équi­pe­ments de classe IIb et classe III, d’après l’arrêté du 3 Mars 2003 fixant la liste des DM sou­mis à l’obligation de main­te­nance pré­ven­tive et de contrôle qualité.

    Main­te­nance contractuelle

    Cer­tains équi­pe­ments sont mis sous contrats, cela veut dire qu’une socié­té pres­ta­taire, qu’elle soit fabri­ca­trice ou dis­tri­bu­trice de dis­po­si­tifs médi­caux, est payé pour qu’elle réa­lise une ou plu­sieurs maintenances.

    Il existe prin­ci­pa­le­ment deux types de contrats sur le site de Ray­mond Poincaré :

    • Contrat M1 : qui concerne la main­te­nance préventive
    • Contrat M2 (contrat tout risque) : qui concerne la main­te­nance cor­rec­tive, pré­ven­tive et les pièces détachées.

    On met géné­ra­le­ment un équi­pe­ment sous contrat lorsque celui-ci ne pos­sède plus ou pas de garan­tie en cours. Cepen­dant, il faut être stra­té­gique et mettre sous contrat des équi­pe­ments qui sont très coû­teux et qui pos­sèdent un niveau de tech­ni­ci­té éle­vé néces­si­tant pour leur entre­tien une main d’œuvre très qualifiée.

    Ces appa­reils relèvent géné­ra­le­ment de l’imagerie médi­cale (IRM, Sca­no­graphe, Gam­ma camé­ra...) et des labo­ra­toires d’analyses médi­cales (auto­mates...). Mais on retrouve éga­le­ment les res­pi­ra­teurs et le monitorage.

    La mise sous contrat des équi­pe­ments a deux avan­tages principaux :

    • Somme for­fai­taire : prise en charge toute l’année.
    • Gain de temps : la socié­té inter­vient sans bon de commande.

    Les mar­chés de main­te­nance se renou­vellent tous les quatre ans et à chaque échéance, de nou­velles socié­tés répondent aux appels d’offres lan­cées par l’AGEPS. Les contrats de main­te­nance sont ensuite mis en place.

    Il est indis­pen­sable pour l’ingénieur d’avoir une vision claire des équi­pe­ments sous contrat, sous garan­tie ou en attente de contrat afin de bien gérer son éta­blis­se­ment. Un sui­vi est une tra­ça­bi­li­té des équi­pe­ments est éga­le­ment néces­saire. Grâce à l’entrée de toutes ces don­nées dans la base infor­ma­tique, les tech­ni­ciens et les cadres ont la pos­si­bi­li­té de consul­ter plus faci­le­ment les infor­ma­tions qui leur sont néces­saires pour une inter­ven­tion rapide et efficace.

    Si un tech­ni­cien est absent, ce tableau per­met­tra à ses col­lègues de suivre la tra­ça­bi­li­té et par consé­quent être en mesure de répondre aux ques­tions des cadres et des socié­tés de maintenance.

    Contrôle qua­li­té

    Un contrôle qua­li­té per­met de déter­mi­ner si l’appareil est conforme aux carac­té­ris­tiques usine. Dans le cas de l’imagerie médi­cale, si les carac­té­ris­tiques sont éloi­gnées, il peut y avoir un impact sur la dose, le diag­nos­tic et entrai­ner une perte de temps dû à la redon­dance de l’examen (ex : sca­no­graphe). Dans le cas des autres équi­pe­ments (ex : res­pi­ra­teurs), le contrôle per­met de véri­fier si l’appareil ne pré­sente pas de défaillance, ni de dan­ger pour les uti­li­sa­teurs. Il est fait à la suite d’une main­te­nance, qu’elle soit cura­tive, ou pré­ven­tive.

    Maté­rio­vi­gi­lance

    La maté­rio­vi­gi­lance est la sur­veillance des risques d’incidents pou­vant résul­ter de l’utilisation des dis­po­si­tifs médi­caux. Il s’agit de signa­ler et d’enregistrer les alertes, d’évaluer et d’explorer ces infor­ma­tions dans un but pré­ven­tif, de réa­li­ser des études et tra­vaux pour assu­rer la sécu­ri­té d’utilisation des dis­po­si­tifs médi­caux, et de réa­li­ser le sui­vi des actions cor­rec­tives décidées.

    La maté­rio­vi­gi­lance comporte :

    • Une alerte ascen­dante : Le signa­le­ment et l’enregistrement des inci­dents ou des risques d’incidents à l’ANSM (Agence natio­nal de sécu­ri­té du médi­ca­ment et des pro­duits de santé
    • Une alerte des­cen­dante : Le trai­te­ment et le sui­vi du signa­le­ment des­cen­dant (la réa­li­sa­tion d’action cor­rec­tives et pré­ven­tives venant de l’ANSM).

    Syn­thèse

    L’ingénieur bio­mé­di­cal a ain­si pour rôle de suivre la main­te­nance des appa­reils sous sa res­pon­sa­bi­li­té mais éga­le­ment le tra­vail de ces équipes.

    - Il doit éta­blir un plan­ning des main­te­nances pré­ven­tives en fonc­tion des recom­man­da­tions construc­teurs et de la loi.

    - Il doit être infor­mer des main­te­nances cura­tives effec­tuées (nombre et nature) afin de déter­mi­ner si les coûts sont jus­ti­fiés et si les appa­reils sont à remplacer.

    - Il doit infor­mer ou être infor­mer lorsqu’un inci­dent s’est pro­duit sur un dis­po­si­tif pour réagir en consé­quence et de manière adap­té (rem­pla­ce­ment, ren­voi à la socié­té ou autre).

    - Il doit infor­mer ces équipes de leurs tâches et sur les pro­jets en cours ou à venir et leur avan­ce­ment (achat, livrai­son, sui­vi bud­gé­taire). Après avoir vu en géné­ral les tâches incom­bant à l’ingénieur, nous nous pen­che­rons sur quelques-unes, grâce à des exemples concrets de pro­jets et mis­sions, qui se sont dérou­lés lors du stage.

    III. Missions longues réalisées

    A.  Participation à l’achat de respirateurs pour le service de réanimation adulte

    a.   Contexte

    Le ser­vice de réani­ma­tion adulte a fait état de son besoin de renou­ve­ler son parc de res­pi­ra­teurs de réani­ma­tion en 2020. Entre 4 et 16­ res­pi­ra­teurs seront néces­saires pour ce renou­vel­le­ment ce qui indique un achat d’un mon­tant supé­rieur à 214 000€HT. D’après le Code de la Com­mande Publique, la pro­cé­dure d’achat est un appel d’offres avec publi­ca­tion obli­ga­toire au BOAMP et au JOUE. Néan­moins, un mar­ché existe déjà sous la forme d’un accord-cadre, et a été réa­li­sé par l’AGEPS.

    Un accord-cadre est une tech­nique d’achat, qui peut être fait avec n’importe quelle pro­cé­dure (MNSC, MAPA, For­ma­li­sée). Il per­met soit d’aboutir sur :

    • des mar­chés à bons de com­mande, où les pres­ta­tions sont bien déter­mi­nées dans l’accord-cadre, avec une quan­ti­té, voire une valeur (mon­tant) mini­male et/ou maxi­male, sans dépas­se­ment pos­sible. Ils ont l’avantage de per­mettre d’émettre des com­mandes directes aux socié­tés rete­nues, sans devoir à repas­ser par les pro­cé­dures d’achats (négo­cia­tion et concurrence).
    • des mar­chés sub­sé­quents, qui ont l’avantage d’avoir déjà une pré­sé­lec­tion des opé­ra­teurs (grâce à l’accord-cadre) et de pou­voir affi­ner son besoin dans un second temps avec une nou­velle sélec­tion dans le champ des opé­ra­teurs déjà présélectionnés.

    L’accord-cadre a été réa­li­sé par l’AGEPS est sous la forme d’un mar­ché sub­sé­quent. Il a été pré-rete­nu 3 socié­tés (ano­ny­mi­sés pour ce rap­port) sur les cri­tères du prix, de la tech­nique et des per­for­mances cliniques.

    Les hôpi­taux peuvent ensuite, sous la forme d’un mar­ché sub­sé­quent, lan­cer un appel avec une publi­ca­tion ciblant ces socié­tés. Un cahier des charges doit être éta­bli avec pour cri­tères les per­for­mances cli­niques et le prix. La tech­nique étant réa­li­sée et fixée, par l’AGEPS, en amont.

    b.   Méthode

    La pro­cé­dure d’achat a été lan­cée, le cahier des charges a été réa­li­sé. La publi­ca­tion a été lan­cée dans un second temps et les socié­tés avaient 20 jours pour répondre. Les 3 socié­tés ont répon­du à l’offre.

    Les 3 socié­tés ont pré­sen­té et prê­té leur maté­riel pour des essais pen­dant 2 semaines cha­cune leur tour. Ceux-ci ont été réa­li­sés de début mars à début avril, soit 6 semaines.

    À la suite du prêt, une éva­lua­tion de la cohé­rence aux besoins cli­niques est effec­tuée par les médecins.

    Plu­sieurs réunions avec les méde­cins ont été réa­li­sés afin qu’ils confirment leur choix (ana­lyse cli­nique) et éta­blissent un des­crip­tif détaillé des rai­sons de leur choix.

    L’ingénieur bio­mé­di­cal a ensuite eu la tâche de récu­pè­rer ces éva­lua­tions afin d’établir le rap­port de choix et d’indiquer quelle socié­té est pro­po­sée en numé­ro 1 et à quel montant.

    c.    Résultats


    L’analyse des socié­tés a été réa­li­sée (Figure 5). La socié­té B a été rete­nue, car l'appareil de cette socié­té cor­res­pon­dait au mieux aux besoins cli­niques et l'offre était finan­ciè­re­ment avantageuse.

    Figure 5 : Tableau d'analyse finale des respirateurs des différentes sociétés (source : auteur)

    Le rap­port de choix, avec la nota­tion par rap­port aux cri­tères, a été rédi­gé, envoyé et est en cours de juge­ment par le contrô­leur. D’ici, fin juillet 2021, un bon de com­mande pour­ra être réa­li­sé pour acqué­rir les ventilateurs.

    B.     Développement d’une méthode pour l’intégration des équipements médicaux à l’inventaire

    a.   Contexte

    Inven­taire

    L’inventaire per­met de connaître les dis­po­si­tifs et d’avoir une vue géné­rale sur le parc d’équipements de l’hôpital tant sur le plan quan­ti­ta­tif que qua­li­ta­tif. Les dis­po­si­tifs médi­caux étant sous la res­pon­sa­bi­li­té de l’Ingénieur bio­mé­di­cal. Il doit s’assurer que ceux-ci sont sécu­ri­sés, entre­te­nus, dis­po­nibles pour les patients.

    L’inventaire a un rôle vital dans la ges­tion de la main­te­nance et per­met de suivre les états d’avancement d’un équi­pe­ment au sein de son cycle de vie ; de plus il per­met d’avoir un aper­çu sur les contrats et garan­ties en cours, sur les besoins d’entretien et de prendre des mesures en cas de maté­rio­vi­gi­lance.

    Les réper­to­rier est donc essen­tiel, pour connaître son parc, déter­mi­ner un plan de main­te­nance et véri­fier que ceux-ci sont bien entre­te­nus. Pour connaître les besoins en main­te­nance, ces dis­po­si­tifs ont des classes fabri­cants, qui indiquent leur cri­ti­ci­té. En effet, si les équi­pe­ments ne sont pas entre­te­nus la vie du patient peut être en dan­ger (ex : bat­te­rie qui n’est plus en état de marche alors qu’un patient doit être ventilé).

    Pour pal­lier et dimi­nuer ce risque, ces dis­po­si­tifs ont besoin de main­te­nances pré­ven­tives à effec­tuer géné­ra­le­ment une fois par an. Cela va de l’inspection visuelle au rem­pla­ce­ment de pièces, ayant des durées de vie moindres (bat­te­rie, capteurs).

    Ain­si si l’inventaire n’est pas com­plet, cer­tains dis­po­si­tifs peuvent ne pas être connus et sont donc non main­te­nus, entraî­nant un dan­ger pour la vie du patient.

    À l’Hôpital Ray­mond Poin­ca­ré, dès la signa­ture du pro­cès-ver­bal de récep­tion, une fiche « inven­taire » est créée sur la Ges­tion de Main­te­nance Assis­tée par Ordi­na­teur (GMAO) pour le nou­vel équi­pe­ment, afin de pla­ni­fier un sui­vi régu­lier du maté­riel. Seuls les consom­mables ne sont pas sai­sis en inven­taire, car leurs achats et entre­tiens sont sous la res­pon­sa­bi­li­té des ser­vices hospitaliers.

    Tenir l’inventaire à jour est pri­mor­dial, car il per­met d’assurer la tra­ça­bi­li­té d’un équi­pe­ment au sein de l’hôpital qui l’utilise. De plus, il per­met de retrou­ver plus faci­le­ment les équi­pe­ments en ciblant les ser­vices dans les­quels ils sont situés pour les sou­mettre aux main­te­nances pré­ven­tives ou cura­tives et ain­si assu­rer la sécu­ri­té d’utilisation.

    Il faut au préa­lable com­men­cer par éta­blir un inven­taire phy­sique des équi­pe­ments de façon qu’il soit le plus com­plet pos­sible afin de le repor­ter dans l’inventaire.

    Ain­si s’il l’on résume, l’inventaire per­met de :

    • Connaître son parc et en faire une bonne ges­tion.
    • Savoir s’il l’on est concer­né par des maté­rio­vi­gi­lances
    • Suivre et connaître les contrats
    • Éta­blir le plan­ning des main­te­nances pré­ven­tives
    • Faire le sui­vi de ces main­te­nances cura­tives et préventives
    • Indi­quer quand le rem­pla­ce­ment du maté­riel vétuste est à prévoir

    Ges­tion de main­te­nance assis­tée par Ordi­na­teur (GMAO)

    La GMAO de l’APHP est trai­tée par un logi­ciel appe­lé SAP, qui per­met de gérer la main­te­nance, mais éga­le­ment de faire le sui­vi bud­gé­taire impu­té aux acqui­si­tions de dis­po­si­tifs médicaux.

    Tous les équi­pe­ments médi­caux, hôte­liers et tech­niques sont ren­trés dans cette GMAO afin d’avoir un ordre pré­cis du nombre d’équipements dis­po­nibles et leur localisation.

    Pro­blé­ma­tiques – Enjeux – Objectifs

    L’objectif de ce pro­jet est d’instaurer une pro­cé­dure d’intégration et de véri­fi­ca­tion de la nomen­cla­ture des équi­pe­ments, soit les classes fabri­cants (I, IIa, IIb et III). À l’APHP, une nomen­cla­ture appe­lée nomen­cla­ture EBHT existe et fait état de toutes les classes en fonc­tion des familles (exemples : ANESTHESIE, SURVEILLANCE CONTINUE) et dési­gna­tion des maté­riels, soit le nom géné­rique (exemples : Moni­teur de sur­veillance, Res­pi­ra­teur de réani­ma­tion). Ces classes EBHT sont dis­po­nibles dans une base de don­nées, sur la GMAO- SAP. Elles sont pri­mor­diales pour indi­quer la néces­si­té de main­te­nance de l’appareil et sa cri­ti­ci­té. À ce jour aucune pro­cé­dure écrite, déter­mi­nant les classes, n’existe.

    Il est éga­le­ment à noter qu’avoir un inven­taire com­plet et intègre est néces­saire, car à l’APHP, la fiche d’immobilisation d’un équi­pe­ment sert à déter­mi­ner les années d’amortissement et sa valeur comp­table. Si cela n’est pas fait, cela impacte l’achat d’un nou­vel équi­pe­ment, car le plan d’équipement, est fait en pre­mier lieu, en fonc­tion de la vétus­té du parc.

    b.   Méthode

    Dans l’optique d’une démarche qua­li­té, un pre­mier plan d’action (Tableau 3) a été mis en place afin de déter­mi­ner com­ment atteindre l’objectif :

    Tableau 3 : Plan d'action vérification et attribution des classes EBHT (source : auteur)

    ÉtapeDes­crip­tif de l’étape du plan d’action
    1-Se for­mer sur la GMAO, com­prendre com­ment la nomen­cla­ture EBHT fonc­tionne (docu­men­ta­tion nomen­cla­ture EBHT – concor­dance avec le code CNEH)
    2-Défi­nir les ser­vices prio­ri­taires et aller du plus au moins priorisé
    3-Réa­li­ser l’inventaire phy­sique de l’existant (deman­der aux cadres des DMU, aller sur place ou envoyer quelqu’un, rele­ver les équi­pe­ments pré­sents avec leur modèle, leur numé­ro de série – défal­ca­tion des équi­pe­ments introu­vables) Faire par ser­vice   Faire par type d’équipements  
    4-Se docu­men­ter sur l’application cli­nique des dis­po­si­tifs (recherche docu­men­taire ou demande au per­son­nel soignant/société)
    5-Choi­sir la bonne classe
    6-Réa­li­ser la modi­fi­ca­tion mas­sive ou ponc­tuelle des EBHT (Méthode SAP)
    7-Vali­da­tion

    En paral­lèle, l’incorporation des nou­veaux dis­po­si­tifs doit être effec­tuée cor­rec­te­ment, pour évi­ter que des erreurs se glissent dans l’inventaire et que celui-ci ne soit pas com­plet, impacte la qua­li­té du ser­vice ren­du au per­son­nel hos­pi­ta­lier et entraîne un dan­ger à l’utilisation des dis­po­si­tifs médicaux.

    Pro­blé­ma­tiques rencontrées

    1. 1. Dif­fi­cul­tés d’avoir les inter­lo­cu­teurs et les bons soit ceux qui pour­ront nous ren­sei­gner (cadres, socié­tés, techniciens).

    Solu­tion : Défi­nir des réunions selon les dis­po­ni­bi­li­tés et se ren­sei­gner sur les bonnes per­sonnes à contacter.

    1. 2. Cer­taines classes EBHT n’existent pas.

    Solu­tion : Créer les classes EBHT man­quantes et répon­dantes à une appli­ca­tion cli­nique pré­cise, non trou­vable avec une classe EBHT voisine.

    1. 3. Aucune docu­men­ta­tion n’existe.

    Solu­tion : Expé­ri­men­ter, navi­guer au sein de la GMAO pour en com­prendre la struc­ture, les sché­mas et com­ment ils sont appliqués.

    Méthode finale

    Voi­ci le dia­gramme déci­sion­nel (Figure 6) mis en place pour déter­mi­ner les actions per­met­tant d’arriver à l’objectif : Avoir un inven­taire des dis­po­si­tifs médi­caux com­plet, juste et intègre.

    Figure 6 : Logigramme des actions successives à réaliser pour la mise en inventaire (source : auteur)

    Enca­dre­ment de stagiaires

    Au cours de ce stage, des sta­giaires et un alter­nant ont été dési­gnés afin de m’aider dans la tâche de réa­li­ser l’inventaire phy­sique. Je leur ai indi­qué quel ser­vice il fal­lait inven­to­rier et quelles étaient les démarches à suivre selon les résul­tats. Concrè­te­ment, plu­sieurs maté­riels ont dû être ajou­tés et d’autres à mettre en défal­ca­tion sur la GMAO.

    c.   Résultats/Livrables

    Résul­tats attendus

    La véri­fi­ca­tion des classes EBHT doit être faite pour tout l’inventaire. Les ser­vices à prio­ri­ser sont les ser­vices les plus cri­tiques soit le SAMU, la Réani­ma­tion adulte et pédia­trique et le Bloc opératoire/ SSPI.

    Une pro­cé­dure doit être mise en place afin de déter­mi­ner les bonnes classes EBHT à ren­trer sur l’inventaire.

    Résul­tats obtenus

    Sur les inven­taires phy­siques et la véri­fi­ca­tion des EBHT, les ser­vices sui­vants ont été réalisés :

    • SAMU/SMUR
    • Réani­ma­tion adulte
    • PUI (Phar­ma­cie à Usage Intérieur)
    • Sté­ri­li­sa­tion
    • Ima­ge­rie médicale
    • Bloc opé­ra­toire / SSPI (EBHT fait – inven­taire phy­sique en cours)

    Sur les inven­taires EBHT et phy­sique, il man­que­ra les ser­vices suivants :

    • Les ser­vices de Méde­cine Phy­sique et de Réadaptation
    • Les EFR (Explo­ra­tions Fonc­tion­nelles Respiratoires
    • La réani­ma­tion pédiatrique
    • Les labo­ra­toires de Toxicologie 
    • Les labo­ra­toires de Micro­bio­lo­gie, Héma­to­lo­gie et de Biochimie

    Les pro­cé­dures « Choi­sir la bonne classe EBHT » et « Créa­tion d’une classe EBHT » seront dis­po­nibles pro­chai­ne­ment, afin de pou­voir conti­nuer dans cette démarche de mise à jour et à terme, avoir un inven­taire com­plet et un pro­ces­sus de mise en inven­taire com­pris et documenté.

    C.     Coordination des activités pour l’intégration d’un Exosquelette au sein de l’hôpital

    a.   Contexte

    Le ser­vice de méde­cine et de réédu­ca­tion de l’hôpital Ray­mond Poin­ca­ré a émis le besoin d’acquérir un exos­que­lette pou­vant ser­vir à la réédu­ca­tion de patients atteints d’hémiplégie ou de para­plé­gie, à la suite d’accidents de la route. Celui-ci doit ser­vir à les réédu­quer et leur per­mettre de récu­pé­rer une par­tie de leur capa­ci­té motrice.

    L’Exosquelette choi­si pro­vient de la socié­té WANDERCRAFT, éta­blie à Rue de Rivo­li à Paris et por­tant le nom d’Atalante. Celui-ci a été ache­té en mars 2021 via la cen­trale d’achat UGAP.

    Le patient est ins­tal­lé dans l’exosquelette qui a une posi­tion assisse, faci­li­tant le trans­fert fau­teuil rou­lant – exos­que­lette. Ce der­nier se redresse en posi­tion debout (Figure 7). Le thé­ra­peute charge grâce à une tablette tac­tile le pro­gramme d’entraînement, qui peut varier de 15 à 30 minutes et plus long­temps si nécessaire.

    Figure 7 : Photo de l'Exosquelette ATALANTE (source : https://wandercraft.eu)

    Il était pré­vu ini­tia­le­ment qu’il soit déployé et opé­ra­tion­nel fin mai 2021, mais pour bien l’intégrer au ser­vice, des études de fai­sa­bi­li­té d’installation ont dû être réalisées.

    b.   Méthode

    J’ai été char­gé de l’étude de son ins­tal­la­tion, qui comprend :

    • Le lieu d’installation
    • Son inté­gra­tion au réseau infor­ma­tique hospitalier

    Le lieu d’installation

    Une pre­mière réunion a été faite avec les cadres de réédu­ca­tion, pour qu’ils expriment leurs contraintes géographiques.

    2 choix ont été proposés :

    • Le rez-de-chaus­sée du bâti­ment Widal, là où se trouve le pla­teau de réédu­ca­tion. Cette option est pri­vi­lé­giée, car elle per­met­tra aux thé­ra­peutes d’être sur leur lieu de tra­vail et non pas de devoir se dépla­cer dans un autre bâti­ment. L’exosquelette doit être pla­cé dans le cou­loir reliant les salles afin d’avoir une longue dis­tance de marche et pou­voir effec­tuer des exer­cices sur les côtés (jeu de balles, pas de côté).
    • En second lieu, le bâti­ment Net­ter au der­nier étage dans un cou­loir près du labo­ra­toire de la marche.

    À la suite de cette réunion, les res­pon­sables des tra­vaux ont été sol­li­ci­tés afin qu’ils nous indiquent s’il y avait des contre-indi­ca­tions pour le lieu.

    Une visite de la socié­té a été éga­le­ment pré­vue, en paral­lèle, pour voir les pos­si­bi­li­tés d’installation d’un rail de sécu­ri­té pour main­te­nir l’exosquelette et le patient en cas de chute.

    Une série d’étude a démon­tré que le lieu à Widal ne pou­vait être choi­si pour des rai­sons de sécu­ri­té (la zone étant dans un sas d’évacuation en cas d’incendie).

    Une nou­velle réunion a été pré­vue début juin, 1 mois après la pre­mière, car il fal­lait que tous les acteurs néces­saires soient dis­po­nibles (Chef de ser­vice, cadre du DMU, mas­seur kiné­si­thé­ra­peute, repré­sen­tants de la socié­té, du ser­vice Tra­vaux, du ser­vice de la Sécu­ri­té Incen­die et le bio­mé­di­cal). Tout ceci afin de se coor­don­ner, recueillir les contraintes de cha­cun et enfin assu­rer une bonne implan­ta­tion de l’Exosquelette au sein de l’hôpital.

    À la suite de cette deuxième réunion, le lieu a été sélec­tion­né. L’exosquelette sera déployé sur la pla­te­forme fonc­tion­nelle des nou­velles tech­no­lo­gies (PFNT) située au rez-de-chaus­sée de Widal, l’espace ne gêne aucune acti­vi­té, les tra­vaux pour la pose du rail seront simples et les thé­ra­peutes res­te­ront sur le pla­teau de réédu­ca­tion, ce qui faci­li­te­ra les dépla­ce­ments et le soin.

    L’intégration de l’exosquelette au réseau infor­ma­tique hospitalier

    Pour étu­dier les cas, 2 réunions ont été réalisées :

    • La pre­mière afin de com­prendre com­ment l’exosquelette com­mu­nique et com­ment se construi­sait le réseau hospitalier.
    • La seconde pour éta­blir des solu­tions aux contraintes hospitalières.

    Il a été mis en lumière que l’Exosquelette avait besoin de WIFI pour créer des dos­siers patients, soit pour le fonc­tion­ne­ment direct de l’Exosquelette, donc une demande interne d’installation de borne WIFI à Widal a été faite.

    c.    Résultats

    Le lieu a été déter­mi­né le 21 juin 2021. Les tra­vaux d’installation sont en cours de réalisation.

    Pour l’intégration au réseau hos­pi­ta­lier, il reste à savoir si la solu­tion de l’extraction de don­nées via un réseau créé pour le ser­vice est pos­sible du point de vue de l’exosquelette.

    Il reste éga­le­ment à défi­nir la liste des per­sonnes devant suivre la for­ma­tion dès l’installation de l’exosquelette. Cette der­nière n’est pas pré­vue avant fin août. Les équipes se renou­vel­lant mi-juillet, il faut que ce soient les nou­velles qui pro­fitent de cette for­ma­tion durant 2 jours et se réa­li­sant en binôme, afin que toutes les exploi­ta­tions pos­sibles de l'exosquelette soient évo­quées et comprises.

    IV. Missions courtes réalisées

    A.  Participation au choix d’un nouveau responsable d’atelier

    Le recru­te­ment de tech­ni­ciens bio­mé­di­caux est une tâche incom­bant à l’ingénieur biomédical.

    Cette tâche est indis­pen­sable, dans la mesure où le tech­ni­cien doit gérer la main­te­nance des dis­po­si­tifs médi­caux, qui com­prend la répa­ra­tion ou le chan­ge­ment de ceux défaillants.

    Dans ce der­nier cas, il aura pour mis­sion de four­nir un dis­po­si­tif iden­tique, le plus rapi­de­ment pos­sible, aux équipes soi­gnantes afin de limi­ter l’impact sur le patient de l’arrêt des soins.

    Ain­si, si l’équipe est en sous-effec­tif, la qua­li­té des soins peut être gran­de­ment impac­tée, due au manque de per­son­nel pour réa­li­ser ces acti­vi­tés cruciales.

    En pre­mier lieu, l’ingénieur bio­mé­di­cal doit rédi­ger une offre d’emploi en détaillant le pro­fil sou­hai­té (connais­sances, savoir-faire, savoir-être), en concor­dance avec la fiche de poste, qui décrit les acti­vi­tés et tâches que devra réa­li­ser le futur technicien.

    Pour illus­trer cette tâche, et en com­prendre les tenants et les abou­tis­sants, j’ai par­ti­ci­pé au choix du nou­veau res­pon­sable d’atelier, à la suite du départ de l’ancien.

    Après la rédac­tion de l’offre, une annonce a été publiée, sur les pla­te­formes de l’Association Fédé­ra­tive des Ingé­nieurs Bio­mé­di­caux (AFIB), de Indeed, de la Fédé­ra­tion Hos­pi­ta­lière de France et de la pla­te­forme « Emplois » de l’APHP.

    Après récu­pé­ra­tion des Cur­ri­cu­lum Vitae (CV) et lettres de moti­va­tion, une sélec­tion des can­di­dats pou­vant rem­plir les condi­tions pour la prise de poste a été réa­li­sée. Les can­di­dats devaient jus­ti­fier d’une expé­rience depuis plus de 15 ans dans la main­te­nance d’appareils de réani­ma­tion, d’imagerie médi­cale, de moni­to­rage, de per­fu­sion, et d’équipements de bloc opératoire.

    Sur une ving­taine de can­di­da­tures, nous avons ensuite reçu en entre­tien 5 d’entre eux, pour éva­luer leur moti­va­tion, leur expé­rience pro­fes­sion­nelle, leur dis­po­ni­bi­li­té et leur pré­ten­tion salariale.

    À la suite des entre­tiens, un can­di­dat a été rete­nu, pour les condi­tions suivantes :

    • Expé­rience bio­mé­di­cale de 30 ans dans de mul­tiples secteurs,
    • Tra­vail en milieu hos­pi­ta­lier depuis plus de 4 ans,
    • Connais­sance des tâches de la main­te­nance bio­mé­di­cale, indi­quant un indi­vi­du opérationnel.

    Le can­di­dat a éga­le­ment pu obte­nir une aug­men­ta­tion sala­riale et a accep­té le poste. Il débu­te­ra fin septembre.

    B.      Participation au développement de deux nouveaux services de soins neurovasculaires

    Au cours de ce stage, j’ai par­ti­ci­pé à la mise en place d’un nou­veau ser­vice de soins inten­sifs neu­ro­vas­cu­laire. Celui-ci per­met de suivre et soi­gner les per­sonnes atteintes de pro­blèmes neurovasculaires.

    Plan d’équipement

    Le plan d’équipement a été déci­dé à l’année 2019, les équi­pe­ments ont été livrés en 2021.

    Les équi­pe­ments médi­caux sont :

    - Un échographe

    - Des moni­teurs de sur­veillance et sa centrale

    - Des appa­reils de mesure vésicale

    - Un res­pi­ra­teur de transport

    - Des appa­reils de per­fu­sion : pousses seringues, pompes à nutri­tion et pompes à perfusion

    - des moni­teurs pour la Pres­sion arté­rielle Non Inva­sive (PNI) et le taux de satu­ra­tion en oxy­gène (SpO2)

    Livrai­son - Ins­tal­la­tion – Formation

    Le maté­riel a été livré début avril, il a fal­lu conve­nir de la date de livrai­son, les récep­tion­ner, les inven­to­rier sur la GMAO et trou­ver dans le ser­vice un lieu de sto­ckage. Le maté­riel a été mis sous clé en attente que le per­son­nel médi­cal et para­mé­di­cal soit dis­po­nible pour suivre une for­ma­tion sur cha­cun d’entre eux. Les for­ma­tions doivent débu­ter fin août.

    C.      Amélioration de la Qualité du Service Biomédical

    En plus, des pro­cé­dures qua­li­té, cités dans la par­tie "Méthode pour l’intégration des équi­pe­ments médi­caux à l’inventaire", plu­sieurs ont été réa­li­sés dans le but d'aider le ser­vice bio­mé­di­cal a amé­lio­ré son orga­ni­sa­tion et gagner du temps sur la réa­li­sa­tion de ses pro­ces­sus internes. Voi­ci un exemple d'une autre pro­cé­dure pre­nant le cas du sui­vi budgétaire.

    Sui­vi budgétaire

    Le sui­vi bud­gé­taire fait par­tie des mis­sions de l’ingénieur bio­mé­di­cal. Celui-ci doit véri­fier l’état de son bud­get afin d’informer les cadres du bud­get res­tant et faire un sui­vi de ses com­mandes en cours.

    Sur le GHU Paris Saclay, les Ingé­nieurs se sont répar­ti la tâche de réa­li­ser chaque fin de mois, l’état des enve­loppes bud­gé­taires spé­ci­fiques aux DMU. Pour cela, ils réa­lisent cha­cun leur propre pro­cé­dure. Afin d’avoir une pro­cé­dure har­mo­ni­sée et rapi­de­ment mise en appli­ca­tion, l’écriture d’un mode opé­ra­toire du sui­vi bud­gé­taire pour les achats de dis­po­si­tifs médi­caux était impérative.

    En pre­mier lieu, il était néces­saire de com­prendre com­ment le GHU fonc­tionne et cal­cule ces enve­loppes bud­gé­taires. Il est res­sor­ti que deux logi­ciels étaient uti­li­sés : SAP, qui fait état des com­mandes pas­sées et donc des bud­gets déjà enta­més, et GPE, un logi­ciel de ges­tion du plan d’équipement, fai­sant état des demandes de dis­po­si­tifs vali­dées par la CTI, et assu­rant la tra­ça­bi­li­té des achats.

    Dans un deuxième temps, il a fal­lu uti­li­ser ces deux logi­ciels afin de se fami­lia­ri­ser à leur uti­li­sa­tion et de sai­sir les pos­si­bi­li­tés de cha­cun à réa­li­ser l’objectif, qui est de réa­li­ser un sui­vi budgétaire.

    Une pre­mière réunion a été orga­ni­sée avec les ache­teuses et le res­pon­sable du bio­mé­di­cal, pour faire état de leur besoin et ce qu’il cher­chait comme résul­tat final. Il en est res­sor­ti qu’ils sou­hai­taient avoir pour chaque DMU, le mon­tant total de chaque enve­loppe bud­gé­taire, les com­mandes pas­sées et le bud­get res­tant de chaque enve­loppe. À la suite de cela, j’ai assis­té chaque acteur, pour éta­blir com­ment il tra­vaillait et je me suis mise à leur place en réa­li­sant un sui­vi bud­gé­taire fic­tif. J’ai ain­si pu noter les pro­blèmes que je ren­con­trais et ce que je ne com­pre­nais pas. Une seconde réunion a été éta­blie pour com­mu­ni­quer sur les élé­ments nou­veaux que j’avais récol­té et com­men­cé à dis­cu­ter de la forme de la pro­cé­dure pour l’amorcer.

    La pro­cé­dure a eu une pre­mière ver­sion où le sui­vi bud­gé­taire devait être détaillé sur les deux logi­ciels, avec la classe 2 (achat de dis­po­si­tif) et la classe 6 (achat incom­bant à la main­te­nance). Une seconde ver­sion a été faite où il ne res­tait que le sui­vi bud­gé­taire de la classe 2. La classe 6 ayant été déjà faite par un pré­cé­dent sta­giaire sur une ancienne pro­cé­dure et donc amé­lio­rable sur celle-ci.

    Enfin la ver­sion finale com­prend la métho­do­lo­gie pour faire le sui­vi bud­gé­taire des dis­po­si­tifs médi­caux de la classe 2, seule­ment avec le logi­ciel SAP.Les don­nées de GPE sont obte­nues à par­tir d’une extrac­tion du logi­ciel Busi­ness Object (BO).

    La pro­cé­dure est en cours de révi­sion. Il res­te­ra à faire les modi­fi­ca­tions, à approu­ver et signer le document.

    Bilan personnel

    Ce stage de fin d’études m’a per­mis de mettre en appli­ca­tion ce que j’avais déjà appris au cours de ma for­ma­tion et d’acquérir de nou­velles com­pé­tences, grâce à la diver­si­té des mis­sions que j’ai eu à réa­li­ser et la ren­contre d’acteurs divers.

    Je ferai état de ceux-ci, ci-dessous.

    Com­pé­tences acquises :

    1. Géné­ral

    Connais­sances

    - Connaître et com­prendre l’environnement hos­pi­ta­lier (bâti­ments, ser­vices, types de soins)

    - Connaître le per­son­nel hos­pi­ta­lier (cadres / méde­cins / Ser­vice Technique)

    - Avoir connais­sance des pro­blé­ma­tiques du per­son­nel soignant

    Savoir-faire

    - Gérer des demandes urgentes

    - Pro­po­ser des solu­tions alter­na­tives, à la suite d’un problème

    Savoir-être

    - Être observateur

    - Être réactif/ proactif

    - Être disponible

    2. Main­te­nance

    Connais­sances

    - Fonc­tion­ne­ment de la GMAO -SAP

    Savoir-faire

    - Savoir réa­li­ser cer­taines main­te­nances préventives

    - Créer la fiche de vie d’un dis­po­si­tif dans la GMAO

    3. Achats

    Connais­sances

    - Connaître les dis­po­si­tifs médi­caux pré­sents sur l’hôpital et leurs appli­ca­tions cliniques

    - Connaître les textes impor­tants de Code de la Com­mande publique

    - Connaître les four­nis­seurs / socié­tés et leurs produits

    Savoir-faire

    - Se docu­men­ter sur les dis­po­si­tifs médi­caux exis­tants sur le marché

    - Appe­ler des socié­tés pour avoir des renseignements

    - Ana­ly­ser et rédi­ger un CCTP

    - Réa­li­ser un rap­port de choix

    Savoir-être

    - Être tenace dans ces recherches

    - Être à l’écoute – atten­tif aux besoins du per­son­nel soignant

    - Avoir l’esprit critique

    - Être impartial

    4. Équipe

    Connais­sances

    - Com­prendre le tra­vail de cha­cun, et leur domaine de spécialité

    - Com­prendre sa pos­ture [15] (rebelle, per­sé­vé­rant, tra­vaillo­man, pro­mo­teur, empa­thique, rêveur) pour com­prendre les autres.

    Savoir-faire

    - Savoir déléguer

    - Connaître les moti­va­tions de l’équipe (pro­jet – travail)

    - Réa­li­ser et ani­mer des réunions

    - Com­mu­ni­quer sur les avan­cées d’un projet

    - Créer une offre d’emploi

    - Ani­mer un entre­tien d’embauche

    - Réa­li­ser une sélec­tion de candidat

    Savoir-être

    - Avoir l’esprit d’équipe

    - Savoir expri­mer son res­sen­ti en cas de conflits et trou­ver des solu­tions ensemble

    - Être bienveillant

    5. Qua­li­té / Réglementaire

    Connais­sances

    - ISO 9001 [16]

    - Règle­ment UE 2017/745 [17] (Cer­ti­fi­cat de mar­quage CE et cer­ti­fi­cat de confor­mi­té UE)

    Savoir-faire

    - Réa­li­ser des pro­cé­dures qualité

    - Com­prendre et Appli­quer des procédures

    - Par­ti­ci­per aux audits (labo­ra­toire)

    Com­pé­tences res­tantes à acquérir :

    Connais­sances Savoir-faire Savoir-être
    Régle­men­taires spécifiques Com­prendre l’impact finan­cier
    et réa­li­ser un sui­vi budgétaire
    Être orga­ni­sée
    Anglais tech­nique à entretenirPrio­ri­ser les tâches – les projets Être diplo­mate
     Recen­ser les besoins du per­son­nel hos­pi­ta­lier (Plan d’équipement)   Savoir s’adapter à son inter­lo­cu­teur –
    com­mu­ni­ca­tion fluide -
    vul­ga­ri­sa­tion  
     S’approprier les outils bureautiques Com­prendre que
    les résul­tats sont longs
    à obte­nir
       Savoir poser des délais

    En conclu­sion, par rap­port à la for­ma­tion théo­rique, j’ai acquis au sein de l’organisme d’accueil, de nou­velles com­pé­tences, concen­trées sur les acti­vi­tés que je devais réa­li­ser (achat, ges­tion de main­te­nance) mais éga­le­ment cer­taines, liées à la com­mu­ni­ca­tion et à l’encadrement. La for­ma­tion m’a don­né des connais­sances géné­rales en ges­tion de pro­jet, en tech­no­lo­gies bio­mé­di­cales, que j’ai éga­le­ment pu mettre en appli­ca­tion et qui m’ont per­mises d’être plus vite opé­ra­tion­nelle. Les deux aspects (for­ma­tion et pra­tique au sein d’un éta­blis­se­ment) se com­plètent donc bien.

    Conclusion

    Le ser­vice bio­mé­di­cal est un ser­vice stra­té­gique, dont la res­pon­sa­bi­li­té est de gérer des équi­pe­ments bio­mé­di­caux. Cette ges­tion com­prend de mul­tiples pro­ces­sus (achats, main­te­nance, maté­rio­vi­gi­lance) qui ont des impacts :

    - Sur le patient : la qua­li­té des soins et sa sécurité ;

    - Sur le per­son­nel : ses condi­tions de tra­vail et son effi­ca­ci­té dans ses actions de soins ;

    - Sur l’établissement : le bud­get alloué et entamé ;

    Ce rap­port rend compte de com­bien les mis­sions et actions de l’Ingénieur bio­mé­di­cal sont diverses et cru­ciales. Il est l’interface entre les dif­fé­rents acteurs hos­pi­ta­liers, c’est pour­quoi il se doit de tis­ser des rela­tions de qua­li­té avec eux, afin de répondre au mieux à leurs besoins et leurs contraintes.

    Il a éga­le­ment un rôle de pla­ni­fi­ca­teur, de conseiller, de recru­teur et de mana­geur, pour que les pro­jets soient réa­li­sés effi­ca­ce­ment dans un envi­ron­ne­ment de tra­vail satis­fai­sant pour les dif­fé­rentes équipes.

    Il se doit donc d’être poly­va­lent dans plu­sieurs domaines de tech­no­lo­gies bio­mé­di­cales, afin de connaître les inno­va­tions qui pour­rait répondre à d’actuels ou de nou­veaux besoins pour le trai­te­ment du patient. Il doit éga­le­ment com­prendre dans quel envi­ron­ne­ment il s’insère que ce soit sur le ter­rain ou par ce que lui impose la loi, en terme juri­dique et régle­men­taire, afin d’être effi­cace dans ces actions.

    Références Bibliographiques

    [1] Minis­tère des soli­da­ri­tés et de la san­té, « Les éta­blis­se­ments de san­té - édi­tion 2020 - Fiche 05 - Emplois médi­caux : méde­cins, odon­to­lo­gistes, phar­ma­ciens, internes et sages-femmes », DREES, mars 2021. Dis­po­nible sur : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-documents-de-reference/panoramas-de-la-drees/les-etablissements-de-sante-edition-2020


    [2]  Minis­tère des soli­da­ri­tés et de la san­té, « Les éta­blis­se­ments de san­té - édi­tion 2020 - Fiche 06 - Per­son­nel non médi­caux sala­rié », DREES, mars 2021. Dis­po­nible sur : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-documents-de-reference/panoramas-de-la-drees/les-etablissements-de-sante-edition-2020


    [3]  APHP, « L’AP-HP en bref », 12 mai 2021. Dis­po­nible sur : https://www.aphp.fr/lap-hp-en-bref (consul­té le févr. 12, 2021).


    [4]  APHP « Groupes hos­pi­ta­lo-uni­ver­si­taires de l’AP-HP », 2021. Dis­po­nible sur : https://www.aphp.fr/groupes-hospitaliers-de-lap-hp (consul­té le juin 26, 2021).


    [5]  APHP « Hôpi­tal Sainte-Périne : un nou­veau bâti­ment dédié aux patients Alz­hei­mer et mala­dies appa­ren­tées », 2021. Dis­po­nible sur : https://www.aphp.fr/hopital-sainte-perine-un-nouveau-batiment-dedie-aux-patients-alzheimer-et-maladies-apparentees (consul­té le juin 26, 2021) 


    [6]  APHP « Recons­truire à Ambroise-Paré l’hôpital Ray­mond-Poin­ca­ré », 2021. Dis­po­nible sur : https://www.aphp.fr/reconstruire-ambroise-pare-lhopital-raymond-poincare (consul­té le juin 26, 2021).


    [7]  Jour­nal L’Humanité, « San­té. À l’hôpital de Garches, les soi­gnants affichent leur résis­tance », 24 août 2017, Dis­po­nible sur : https://www.humanite.fr/sante-lhopital-de-garches-les-soignants-affichent-leur-resistance-640949 (consul­té le juin 26, 2021)


    [8]  APHP « Pré­sen­ta­tion », Hôpi­tal Ray­mond-Poin­ca­ré, 08 avr. 2016. Dis­po­nible sur : http://raymondpoincare.aphp.fr/presentation-raymond-poincare/ (consul­té le juin 27, 2021)


    [9]  APHP « Ser­vice d'Imagerie médi­cale diag­nos­tique et inter­ven­tion­nelle Hôpi­tal Ray­mond-Poin­ca­ré », 2021. Dis­po­nible sur : https://www.aphp.fr/service/service-07-068 (consul­té le juin 27, 2021)


    [10]  « Code de la Com­mande Publique », Ed. Legi­france, 2021, Paris, https://www.legifrance.gouv.fr/codes/texte_lc/LEGITEXT000037701019/?isSuggest=true


    [11] F. Makows­ki, « CCTP Cahier des Clauses Tech­niques Par­ti­cu­lieres CCAP Mar­chés publics », marche-public.fr, 2019. Dis­po­nible sur : http://www.marche-public.fr/Marches-publics/Definitions/Entrees/CCTP.htm (consul­té le août 01, 2021).


    [12] « Décret n° 2001-1154 du 5 décembre 2001 rela­tif à l’obligation de main­te­nance et au contrôle de qua­li­té des dis­po­si­tifs médi­caux pré­vus à l’article L. 5212-1 du code de la san­té publique », Ed. Legi­france, Paris, JORF n°284 du 7 décembre 2001 page 19481, déc. 2001. Dis­po­nible sur : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2001/12/5/MESP0123968D/jo/texte


    [13] Hemo­Cue France « Ges­tion des don­nées des tests d’hémoglobine - Hemo­Cue Hb 210 DM Sys­tem », 2021. Dis­po­nible sur : https://www.hemocue.fr/fr-fr/solutions/h%C3%A9matologie-/hemocue-hb-201-dm-system (consul­té le févr. 16, 2021)


    [14] Pas­se­port San­té « Com­ment inter­pré­ter le résul­tat de sa prise de sang et mieux com­prendre son bilan san­guin ? », 11 juillet 2012. Dis­po­nible sur : https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=interpreter_prise_sang_page1_do (consul­té le fév.16, 2021)


    [15] T. Kah­ler, « PCM Fran­co­phone - PCM Chan­nel Online », 2019. Dis­po­nible sur : https://www.processcommunication.fr/ (consul­té le août 01, 2021).


    [16] « Norme NF EN ISO 9001- Sys­tèmes de mana­ge­ment de la qua­li­té- Exi­gences », Ed. Afnor, Paris, www.afnor.org, 15 oct. 2015. Dis­po­nible sur : https://sagaweb-afnor-org.ezproxy.utc.fr/fr-FR/sw/consultation/notice/1417849?recordfromsearch=True


    [17] « Règle­ment (UE) 2017/745 du Par­le­ment euro­péen et du Conseil du 5 avril 2017 rela­tif aux dis­po­si­tifs médi­caux, modi­fiant la direc­tive 2001/83/CE, le règle­ment (CE) n° 178/2002 et le règle­ment (CE) n° 1223/2009 et abro­geant les direc­tives du Conseil 90/385/CEE et 93/42/CEE (Texte pré­sen­tant de l’intérêt pour l’EEE. ) », Jour­nal offi­ciel de l’Union euro­péenne, https://eur-lex.europa.eu, mai 2017. Dis­po­nible sur : http://data.europa.eu/eli/reg/2017/745/oj/fra

    searchhomearrow-circle-left